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Le chat démystifié

le vendredi 24 avril 2015
Modifié à 0 h 00 min le 24 avril 2015

COMPORTEMENT. Recevoir un high five de votre chat, le faire cesser de monter constamment sur la table de la cuisine ou lui enlever l'envie de faire ses griffes sur le sofa en cuir; voilà des exemples de ce que permet l'entraînement au clicker, l'une des méthodes employées par la consultante en comportement félin Guadalupe Bermejo.

La clé du succès de ce type d'entraînement, selon la Longueuilloise passionnée des félins? Une bonne dose de patience. Elle offre des consultations d'au moins trois heures aux propriétaires de chats qui éprouvent des difficultés avec leur animal de compagnie.

«Ça prend beaucoup de temps pour changer le comportement d'un chat. Ceux qui me donnent deux semaines pour que leur chat change, je ne les prends pas comme client», exprime Mme Bermejo.

Ses clients doivent d'abord remplir un assez long questionnaire afin de bien identifier le problème de leur minet.

L'entraînement au clicker, un petit objet émettant un bruit, fonctionne sous le principe du conditionnement. Le bruit est associé à une gâterie, puis est accompagné du comportement que l'on veut renforcer.

Les cas d'agressivité, de comportements compulsifs et de malpropreté de l'animal sont les problèmes les plus fréquents pour lesquels les propriétaires de félins font appel à Mme Bermejo.

Les stress d'une vie de pacha

Il arrive souvent à la consultante de devoir expliquer… comment toucher au chat. «Je demande aux clients de me montrer comment ils touchent leur chat. La plupart ignore que les chats ont un système nerveux très sensible, et que ça peut les rendre anxieux», explique Guadalupe Bermejo.

Étonnamment, l'anxiété est le point faible des chats. Ils ont du mal à cacher leur niveau de stress, contrairement à d'autres maux. Tout ce qui sort de la routine ? la présence d'un inconnu, un déménagement, un décès ? peut être source de stress.

Pour les animaux qui ne se laissent pas toucher, Mme Bermejo utilisera d'abord des objets. «J'utilise souvent la lime à ongles. Par sa texture rugueuse, elle rappelle au chat la langue de sa mère», donne en exemple la Longueuilloise.

La consultante observe aussi l'environnement de l'animal: l'endroit où se situe sa litière, les points surélevés auquel le chat a accès, etc. «Les clients ont l'impression qu'ils ont le meilleur environnement pour leur minou, mais ce n'est pas toujours le cas», relève-t-elle.

Le Tellington T-Touch est aussi une méthode employée par la spécialiste. Il s'agit d'une méthode douce basée sur des mouvements circulaires faits sur l'animal. D'exercer différentes pressions permet de libérer des tensions et même de corriger des comportements.

C'est à ces soins énergétiques, incluant aussi le reiki, que souhaite davantage se consacrer Mme Bermejo.

Ces soins ne remplacent cependant pas un traitement vétérinaire ni une consultation en comportement animal, précise la spécialiste.

Le mystère du ronronnement

Les nombreuses recherches sur le ronronnement du chat n'auraient toujours pas percé le mystère de ce qui explique ce phénomène, mais le ronronnement n'est pas toujours synonyme de bonheur.

«Un chat peut ronronner pour calmer une douleur physique ou pour nous réconforter. Souvent, les chats en fin de vie ronronnent avant de mourir», précise Guadalupe Bermejo.