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Le Longueuillois Antoine Dansereau-Leclerc remporte sa deuxième Coupe Vanier

le mardi 29 novembre 2022
Modifié à 9 h 03 min le 29 novembre 2022
Par Michel Hersir

mhersir@gravitemedia.com

Antoine Dansereau-Leclerc a remporté un deuxième titre national en quatre ans avec le Rouge et Or. (Photo : Gracieuseté)

Le Rouge et Or de l’Université Laval a remporté la Coupe Vanier le samedi 26 novembre à l’issue d’un duel serré avec les Huskies de l’Université de la Saskatchewan. Le Longueuillois Antoine Dansereau-Leclerc a été l’un des artisans de cette victoire et a soulevé le trophée de la meilleure équipe de football universitaire au Canada pour une deuxième fois.

La saison n’a pas été de tout repos pour l’ancien des Sphinx de l’école secondaire Jacques-Rousseau. Le receveur de passes s’est notamment blessé à l’aine, au genou et à l’épaule au cours des derniers mois. Des sacrifices qui en ont valu la peine, assure-t-il.

«On est encore sur un nuage, raconte le joueur de quatrième année au Courrier du Sud. Ce sont des grosses émotions qu’on vit en ce moment et on les vit à fond. Même si j’ai encore mal, je suis raqué, de gagner comme ça, j’ai le sentiment du devoir accompli.»

Le match est terminé, l'homme de 24 ans peut célébrer! (Photo : Gracieuseté)

 

À sa première conquête en 2018, il en était à sa première année universitaire et avait surtout contribué sur les unités spéciales. Cette fois-ci, l’étudiant-athlète a joué un rôle de premier plan dans cette victoire, alors qu’il a effectué 8 attrapés pour 119 verges, dont un attrapé crucial de 55 verges en fin de quatrième quart.

«Ç’a été un de mes meilleurs matchs à vie!, estime-t-il. Il y a beaucoup de fierté, mais aussi de la fierté pour notre groupe et notre progression.»

C’est d’ailleurs son coéquipier Kevin Mital, également un produit de Jacques-Rousseau, qui a remporté le titre de joueur par excellence.

Pas de matchs faciles

Les champions ont fait face à leur lot d’adversité afin de remporter l’ultime honneur. Ils ont successivement battu trois des cinq meilleures équipes au pays, selon le classement de U Sports, et à chaque occasion, les parties ont été serrées jusqu’à la fin.

Ils ont également remonté des retards au pointage dans chacun de ces duels.

«On a vraiment un groupe uni. Peu importe c’est quoi le pointage, combien de minutes il reste à la partie, peu importe ce qu’il y avait contre nous, on savait qu’on allait trouver un moyen, qu’on pouvait compter l’un sur l’autre», soutient celui qui était l’un des capitaines de l’équipe cette saison.

Une histoire de famille

Tout comme ses deux grands frères, Antoine Dansereau-Leclerc a montré un intérêt pour le football dans sa jeunesse.

Son père, Denis Leclerc, garde de nombreux souvenirs de son garçon qui allait voir les matchs des deux plus vieux, qu’ils se lançaient le ballon par après et que ses frères plaquaient Antoine dans la neige.

«Ils vous diront que c’est eux qui l’ont préparé»! lance-t-il en riant.

M. Leclerc évoque également la première année de football de son fils à Jacques-Rousseau, où le terrain avait mauvaise mine.

«À ce moment, on ne sait pas ce qui va s’en suivre. Mais de le voir où il est aujourd’hui, je suis vraiment content pour lui et je suis fier qu’il ait vécu son rêve jusqu’au bout!»

Antoine Dansereau-Leclerc, à l'époque où il s'alignait avec les Sphinx de l'école secondaire Jacques-Rousseau. (Photo : Gracieuseté)

 

Un jeu crucial

Le Rouge et Or détenait une avance de trois points alors qu’il ne restait qu’un peu moins de cinq minutes à la rencontre, quand le quart-arrière Arnaud Desjardins a complété une passe de 55 verges à Antoine Dansereau-Leclerc.

«C’est un jeu qu’on avait essayé la semaine dernière et qu’on avait manqué parce qu’il y avait un peu trop de vent, explique le receveur. C’était la même direction, le même coin de terrain, mais cette fois-ci, on l’a eu.»

L’équipe a ensuite ajouté trois points au tableau pour mener 30 à 24. L’écart de six points faisait en sorte que les Huskies ne pouvaient plus se contenter d’un botté de placement pour revenir dans le match. Ils devaient marquer un touché.

La défensive de Laval n’a toutefois rien accordé et la formation a maintenu l’avance jusqu’au dernier sifflet.