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Le nombre de crimes a diminué de 20,6% au cours des 5 dernières années

le mercredi 06 mai 2015
Modifié à 0 h 00 min le 06 mai 2015

Alors que le Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) essuie des critiques dans l’enquête du meurtre de Jenique Dalcourt, le bilan annuel de l’organisation démontre que le nombre de crimes est en baisse dans la plupart des catégories et dans la majorité des villes liées et ce, malgré une légère hausse des crimes contre la personne.

Selon le bilan 2014 du SPAL, malgré une baisse de 8,6% de la criminalité l’an dernier et de 20,6% au cours des cinq dernières années, 3555 crimes contre la personne ont été commis sur le territoire de l’agglomération, soit une hausse de 7,9% par rapport à la moyenne des cinq dernières années (3294).

«La criminalité est généralement à la baisse, mais depuis deux ans, on a vu une légère augmentation des crimes contre la personne, qui est centralisée principalement à Longueuil», a expliqué au Courrier du Sud le directeur du SPAL, Denis Desroches.

Le chef de la police ne voit cependant pas cette statistique de façon complètement négative, surtout en regard avec des cas d’agressions sexuelles très médiatisés. «Les sorties qui ont été faites par des personnalités publiques amènent plus de personnes à dénoncer. Et ça influence nos statistiques.»

Quant aux crimes contre la propriété, ils sont en recul de 29% par rapport à la moyenne des cinq dernières années dans l’agglomération. M. Desroches explique entre autres cette diminution par la mise en place des équipes «blitz» en 2013. Le travail de ces unités spéciales du SPAL a permis de comprendre qu’un petit nombre de criminels est responsable d’un grand nombre de crimes sur le territoire.

Quant aux vols qualifiés, ils sont en baisse de 30,5% en 2014 par rapport à l’année précédente, une baisse en partie explicable par le durcissement récent de la règlementation sur la réactivation des téléphones cellulaires, qui a presque fait disparaitre les vols qualifiés de iPhone, désormais plus difficiles à revendre, selon le directeur du SPAL.

Hausse des cas d’intimidation

Le nombre de cas d’intimidation dans l’agglomération a augmenté de 53% par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Denis Desroches explique cette augmentation par le phénomène de la cyberintimidation, notamment sur Facebook, et par la signature d’un protocole d’entente avec les commissions scolaires.

«Elles ont maintenant l’obligation de nous rapporter les situations d’intimidation, mais ça ne débouche pas nécessairement sur des accusations criminelles», a-t-il souligné.

À l’opposé, les fraudes par ordinateur ont diminué de 44% en un an, grâce à la prévention et à la sensibilisation du SPAL. «Ces fraudes sont cependant des crimes en progression. Sur une période plus prolongée, on n’anticipe pas de baisse de ces délits-là, car c’est une forme émergente de criminalité.»

Baisse dans la plupart des villes

@R:À Longueuil, on note une diminution de 21,3% des infractions criminelles sur la route en un an, selon le rapport du SPAL. Selon le chef du SPAL, le programme Jeunes ambassadeurs, créé en 2013, a contribué à ces résultats positifs.

«C’est un jeune qui prépare avec nous des capsules de sensibilisation, notamment sur les accidents impliquant l’alcool, qu’il diffusera lui-même devant sa classe.»

À Brossard, la criminalité a diminué de 8,6% en un an et les crimes contre la propriété de 13,6% au cours de la même période de temps. Notons aussi une baisse des méfaits de 29,5% et une baisse du nombre de véhicules volés sur le territoire de 20,5%.

Le patron du SPAL croit que la présence de quatre cadets policiers dans la municipalité durant la saison estivale, combinée à la patrouille de deux agents au Quartier DIX30, a eu un effet positif à ce chapitre sur le nombre de délits.

Finalement, le taux de criminalité a reculé de 17,3% sur le territoire de Saint-Lambert par rapport à la moyenne des cinq dernières années. Fait à noter, il n’y a eu que deux vols qualifiés sur le territoire lambertois en 2014, ce qui signifie une baisse de 85,9% par rapport à la moyenne des cinq dernières années.