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Le nombre de signalements reste stable en Montérégie-Est

le mardi 16 juin 2015
Modifié à 0 h 00 min le 16 juin 2015

BILAN. Plus de 9 signalements par jour ont été traités par la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) de la Montérégie-Est en 2014-2015, sur les territoires des CSSS Pierre-Boucher et Champlain-Charles-Le Moyne. Bien qu'un cas d'enfant signalé à la DPJ en soit toujours un de trop, la directrice de l'organisation, Maryse Davreux, dresse un bilan positif de la dernière année.

Pour une deuxième année consécutive en Montérégie, la situation tend à se stabiliser. Ainsi, le nombre de signalements traités pour le CSSS Pierre-Boucher est passé de 2084 à 2064, en 2014-2015. Du côté du CSSS Champlain-Charles-Le Moyne, plus de 1400 signalements ont été traités cette année, comparativement à 1253 l'an passé.

«De 2010 à 2013, nous avons connu une grande augmentation des signalements en Montérégie. Depuis près de deux ans, nous sentons une stabilisation s'installer. Nous avons travaillé avec les différents milieux pour les sensibiliser et pour que les interventions soient faites en amont du signalement», explique Mme Davreux.

Cette croissance des signalements n’est toutefois pas un aspect négatif du bilan, fait-elle remarquer.

«Par contre, en Montérégie, les gens signalaient moins et signalent toujours moins que dans d'autres régions du Québec. Nous étions en dessous de la moyenne provinciale du nombre d'enfants signalés par 1000 habitants.»

Des centaines de cas

La négligence et l'abus physique sont les motifs de signalements les plus importants à l'échelle de la Montérégie. À Champlain-Charles-Le Moyne, 171 cas de négligences ou de risque sérieux de négligence ont été formulés en 2014-2015, alors que 282 signalements pour des motifs similaires ont été enregistrés au CSSS Pierre-Boucher.

De plus, quelque 200 cas d'abus physiques ont été listés dans chacun des CSSS du territoire de l'agglomération de Longueuil.

La voix des enfants

Comme à chaque année à l'heure du bilan annuel, la DPJ a pris la parole au nom des enfants et des jeunes les plus vulnérables de la société. Cette année, l'organisation souhaitait leur donner la chance de s'exprimer.

En début de semaine, une vidéo présentant des témoignages sur leurs besoins fondamentaux a été dévoilée.

«Qu'est-ce qui te fait sentir en sécurité?; Pourquoi c'est important d'avoir une maison?; Qu'est-ce que le respect veut dire pour toi?; C'est quoi pour toi l'autonomie?; Pourquoi les règles sont importantes?»

Des dizaines de questions ont été posées à des enfants et des adolescents de tous les milieux.

«Les DPJ ont pris la parole au nom des enfants! Les enfants sont souvent peu représentés dans les débats politiques et les médias et pour nous, ils sont l'avenir de notre pays», lance Maryse Davreux.

L'amour, la sécurité, l'intégrité, l'apprentissage, la discipline et la stabilité sont les besoins fondamentaux des enfants, selon la directrice de la DPJ, pour qu'ils deviennent des adultes responsables. «Les enfants qui n'ont pas de réponse à leurs besoins peuvent se détériorer, lance-t-elle. Signaler un enfant peut permettre de faire la différence pour lui, mais aussi pour les parents.»

Pour subvenir aux besoins des enfants dont le signalement a été retenu, la DPJ met en place diverses stratégies. Dans la mesure du possible, le suivi dans le milieu familial est l'action privilégiée par l'organisation.

«Pour les DPJ, le meilleur endroit où peut être un enfant c'est dans son milieu familial. Nous allons tout faire pour le maintenir, en mettant en place des moyens pour supporter et accompagner le parent», ajoute-t-elle.