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Le prix de la protection pour Élisabeth Prata

le vendredi 01 mai 2015
Modifié à 0 h 00 min le 01 mai 2015

Une résidente de l’arr. de Greenfield Park, Élisabeth Prata, a déboursé 1500$ afin de se munir de boucliers protecteurs qui diminuent les émanations des ondes produites par les 10 compteurs intelligents installés dans la salle électrique de son immeuble.

Inquiétée par la proximité de son appartement avec les nouveaux compteurs, Élisabeth Prata n’a pas ménagé les efforts et les moyens pour réduire les effets causés par les ondes.

«Je me suis demandée ce que je pouvais bien faire et après des recherches sur internet, j’ai découvert cette entreprise de la Californie qui fabrique des cages qui bloquent les ondes. Je me suis offert 10 capuchons, pour ma santé personnelle. Je suis une personne qui cherche à résoudre ses problèmes par soi-même, alors j’ai décidé d’agir plutôt que de me plaindre», explique la résidente de la rue Hubert.

Une sensibilité particulière

Élisabeth Prata se dit plus sensible aux ondes depuis qu’elle a eu une tumeur au cerveau.

«Je ne peux pas parler au téléphone cellulaire plus d’une minute sinon, j’ai une raideur à la mâchoire. Depuis mon déménagement près des compteurs, dans le demi-sous-sol, en septembre, je sentais cette raideur de manière constante. Lorsque j’ai installé les capuchons en décembre, cette rigidité a presque disparu», explique-t-elle, soutenant tout de même que le lien entre cette sensibilité et les compteurs intelligent est une perception qui n’est toutefois pas prouvée.

Une initiative personnelle

Lorsqu’elle a pris la décision d’acquérir l’équipement qui réduirait les ondes des compteurs, Mme Prata n’a pas consulté son propriétaire, ni les autres locataires de l’immeuble.

«Je savais bien que personne ne voudrait payer pour ça et c’était essentiel pour moi. Le propriétaire n’a rien dit et je ne contreviens à aucune des règles d’Hydro-Québec. Les ondes sont assez fortes pour que la société d'État puisse récupérer les données, alors tout le monde est gagnant.»

La locataire soutient toutefois que si elle devait déménager, elle emporterait avec elle le matériel, payé à fort prix. «C’est un cadeau que je me suis fait. J’aurais pu déménager au lieu de dépenser 1500$, mais les ondes sont présentes partout et je viens tout juste d’emménager dans le bloc.»

Mme Prata est consciente que la somme investie peut sembler exagérée pour plusieurs et elle croit que des entrepreneurs d’ici devraient se lancer dans la fabrication de tels produits.

«La population n’est pas au courant du danger d’être exposé aux ondes, mais s’ils étaient mieux informés, ils se protégeraient sûrement eux aussi. J’ai même conseillé à deux de mes amis soudeurs de fabriquer des capuchons semblables, car il y a un marché pour ça.»