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Le Publisac sur demande ferait mal aux journaux, dit Hebdos Québec

le vendredi 28 juin 2019
Modifié à 11 h 54 min le 28 juin 2019
Par Michel Thibault

mthibault@gravitemedia.com

Pour réduire la quantité d’imprimés à la source, la Communauté métropolitaine de Montréal recommande que la distribution de circulaires se fasse sur demande plutôt qu’à toutes les portes. La suggestion fait bondir Hebdos Québec qui y voit une sérieuse menace pour les journaux locaux. Comme la mesure ne vise pas les médias, la CMM fait valoir qu’ils ne seront pas touchés mais c’est inexact, selon Benoit Chartier, président du regroupement de 48 hebdomadaires. Si elle était appliquée, la formule ferait exploser les frais de livraison des hebdos aux citoyens, affirme-t-il. Les journaux locaux sont distribués dans le Publisac de Transcontinental avec les circulaires. Le volume permet d’obtenir un tarif «raisonnable», a fait valoir M. Chartier en entrevue au 98,5 fm. «Nous ne pourrions pas distribuer nous-mêmes les journaux. Le coût serait beaucoup trop élevé. Ça serait trois ou quatre fois le prix», a-t-il soutenu. Livrer le Publisac uniquement à ceux qui le demandent serait «impossible à gérer et engendrerait des coûts exorbitants», a observé M. Chartier. «Un journal à une porte, les circulaires à l’autre porte, ça ne peut pas fonctionner», dit-il. Si elle se concrétisait, la recommandation des maires de la CMM affecterait les journaux locaux à un moment où ils sont déjà aux prises avec une crise qui malmène tous les médias, dénonce M. Chartier. «On a énormément de misère. C’est une question de survie», a-t-il déclaré au 98,5. Hebdos Québec entend sensibiliser à la problématique les maires des 82 villes qui composent la CMM. Celle-ci a formulé ce printemps une série de recommandations pour «hausser la performance de la gestion des matières résiduelles au Québec». Lesquelles reflètent, selon elle, les préoccupations exprimées lors des séances de consultation publique sur le projet de modification du Plan métropolitain de gestion des matières résiduelles (PMGMR) 2015-2020.