Culture

Le rock authentique de Zen Bamboo

le samedi 08 août 2015
Modifié à 0 h 00 min le 08 août 2015
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

MUSIQUE. Le «néo-acide-franco-rock» ? ou plus simplement, le rock francophone ? du groupe lambertois Zen Bamboo a séduit le jury du Festival international de la chanson de Granby. Les quatre jeunes hommes se présenteront donc en demi-finales du 19 au 22 août, avec l'intention ferme de se démarquer… et de rester authentiques.

Conscients de la réputation enviable du Festival international de la chanson de Granby, les membres de Zen Bamboo ne peuvent que se réjouir d'avoir réussi l'étape des auditions, en mai dernier. D'ici à la demi-finale, ils planchent particulièrement sur les trois morceaux qu'ils ont présentés en audition et qu'ils livreront à nouveau au jury et au public, soit Tête d'ange, L'androïde et 11/8, trois titres issus de leur premier extended play ou EP.

Le groupe revient de quelques jours de formation avec des experts du Festival, qui ont analysé la vidéo de leur audition. Les jurés ont souligné la qualité de leurs compositions et leur ont aussi soumis quelques suggestions.

«Les commentaires étaient très constructifs, on sait qu'il y a des points à améliorer. On va travailler là-dessus… mais on ne va pas tout prendre, lance Léo LeBlanc. On veut essayer de gagner en maturité, tout en restant nous-mêmes. C'est important de rester authentique.»

«On nous a dit par exemple qu'on se laissait un peu trop aller sur scène, que ça faisait trop groupe rock de garage, de cégep. Oui, on est assez rock, mais ce n'est pas n'importe quoi», renchérit Charles-Antoine Olivier.

Mélodies et paroles sur un même pied d'égalité

Dans leurs compositions, les membres de Zen Bamboo se soucient d'accorder le même soin aux mélodies qu'aux paroles. Voilà peut-être l'une de leurs façons de se distinguer dans le monde compétitif de la musique, estiment-ils.

«Nos chansons, ce n'est pas de la critique sociale pure, mais il y a toujours un message à tirer. Simon Larose, l'auteur, a une bonne plume, évoque Léo. Il crée des images vraiment fortes et il est capable de raconter des histoires. Tout le monde peut s'identifier à ses paroles. C'est fait avec authenticité.»

Produire un album à l'automne ne serait pas totalement impensable pour le groupe. En fait, leur performance au Festival de Granby pourrait bien influencer leur décision. «En tout cas, on a suffisamment de stock pour faire un album», laisse tomber Léo.

La fusion de Zen Bamboo

Les quatre jeunes hommes qui forment Zen Bamboo sont tous Lambertois. «Tous de la ville de Saint-Lambière! Ou Saint-Lambert, pour les plus sérieux», blague Léo.

La formation est née de la fusion de deux groupes: l'un anglophone composé de Simon Larose et de Xavier Touikan, puis l'autre francophone, formé de Léo LeBlanc et de Charles-Antoine Olivier.

«On s'est rencontré à Secondaire en spectacle. Quand on a vu que les deux groupes ne marchaient pas très bien, on s'est accouplé», rigole Charles-Antoine.

Et pourquoi le nom Zen Bamboo? Un mystère. «Ça sonnait bien!»