Économie

Le transport de céréales a permis à la Voie maritime de tirer son épingle du jeu en 2020

le mercredi 20 janvier 2021
Modifié à 10 h 40 min le 19 janvier 2021
Par Mario Pitre

mpitre@gravitemedia.com

La pandémie de COVID-19 n’a pas épargné le transport maritime en 2020 sur le Saint-Laurent et les Grands lacs, mais le transport de céréales en provenance de l’Ouest canadien a permis à la Corporation de gestion de la voie maritime de terminer la saison au même niveau que l’année précédente. Les chiffres rendus publics mardi par la Corporation indiquent une hausse de 27% du tonnage de céréales pour 2020, alors que d’autres produits comme le vrac liquide (- 34%) et le minerai de fer (- 12%) ont connu une forte baisse de leur tonnage. Le nombre de transits de navire a aussi chuté de 6,7% l’an dernier. En tout et partout, il s’est transporté quelque 38 millions de tonnes de marchandises en 2020 sur le réseau maritime, ce qui représente une légère diminution de 1,66% sur 2019. « Compte tenu de l’impact de la pandémie mondiale, nous sommes très heureux de ces résultats sur le plan du trafic, a déclaré Terence Bowles, président et chef de la direction de la CGVMSL. Bien que la volatilité de l’économie en raison de la COVID-19 ait eu des répercussions sur l’industrie maritime, la Voie maritime a collaboré avec les transporteurs et les expéditeurs afin de maximiser les occasions en matière de transport de marchandises et a ainsi confirmé sa position concurrentielle dans le réseau de transport nord-américain », a-t-il ajouté. Le dernier passage d’un navire commercial pendant la saison de navigation 2020 dans le tronçon Montréal-Lac Ontario a eu lieu le 31 décembre. En réaction à ces statistiques, la Chambre de commerce maritime, qui représente au-delà de 130 intervenants de l’industrie maritime canadiens et américains, s’est réjoui de cette performance malgré la pandémie. Le PDG Bruce Burrows estime que 2021 sera marquée par l’incertitude économique et par des défis impossibles à prévoir. « Cependant, nous aurons également l'occasion de collaborer avec la nouvelle administration américaine et le gouvernement canadien afin de miser sur les avantages considérables que représentent les intérêts publics dans le domaine du trafic maritime tout en créant des emplois, en augmentant notre potentiel commercial et en protégeant l’environnement », dit-il. La Chambre de commerce a d’ailleurs émis une série de recommandations pour 2021 à l’égard des règlements sur la gestion des eaux de ballast, le financement des infrastructures portuaires, la gestion sécuritaire des hautes eaux, la réforme du pilotage, la réduction des gaz à effet de serre et l’augmentation du nombre de brise-glace de la Garde côtière dans la voie maritime.