Le travail de président d'élection démystifié

POLITIQUE. Les élections municipales n'ont plus de secret pour l'actuel président d'élection de Longueuil, Bernard Houle. Le scrutin partiel dans le district Saint-Charles lui a fait quitter momentanément la retraite qu'il avait entamée en 2002, après une carrière de plus de 40 ans à titre de greffier pour l'ancienne Ville de Saint-Hubert.

Bernard Houle résume son travail ainsi: veiller au bon déroulement d'une élection. Une mission qui implique un certain nombre de tâches, du déclenchement de l'élection jusqu'au jour du vote. S'assurer que la liste électorale soit mise à jour et que les électeurs puissent s'y inscrire; trouver les endroits qui deviendront les bureaux de votes; embaucher le personnel nécessaire; émettre divers avis publics; et imprimer les bulletins de vote sont quelques exemples de ce que représente le boulot de président d'élection.

Dans le cadre de l'élection partielle du district Saint-Charles, pas moins de 150 employés ont été embauchés.

«Le 7 février, il y aura huit bureaux de vote par anticipation. Le 14 février, ce sera 24 bureaux de vote. Pour chacun d'eux, il y un scrutateur, un greffier, un préposé à l'information et au maintien de l'ordre, puis un responsable à la table de vérification de l'identité», détaille M. Houle.

Le soir de l'élection, les scrutateurs compteront les bulletins de vote de leur bureau respectif et achemineront les rapports de comptage à M. Houle, qui compilera les données de 32 rapports.

Le président d'élection bénéficie du soutien du Directeur général des élections du Québec (DGEQ), ce qui n'a pas toujours été le cas. M. Houle se rappelle une époque où le président devait faire un recensement des électeurs de la circonscription. «Ça coûtait une fortune, et c'était un processus très long», se remémore-t-il. Depuis, le DGEQ est en charge d'une liste électorale permanente.

Bernard Houle se considère chanceux de pouvoir remplir son rôle dans une certaine harmonie. «À Longueuil, on jouit de l'appui de l'administration, qui porte un grand respect pour le rôle de président d'élection. Ailleurs, ça peut parfois être un peu plus à couteaux tirés.»

C'est d'ailleurs afin de se «rendre utile» à l'égard de sa ville que M. Houle a accepté de superviser cette élection partielle, malgré la retraite.