Culture

Les 3 p’tits cochons 2 tourné à Longueuil

le lundi 07 septembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 07 septembre 2015
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

TOURNAGE. Après le fort succès des 3 p’tits cochons en 2007, le producteur Christian Larouche s’est dit qu’il y avait bien place à une suite à ces histoires de sexe, d’infidélité et de questionnements entourant les trois frères du titre. Huit ans plus tard, l’équipe de tournage est en plein travail, sur la rue Saint-Laurent Ouest à Longueuil.

Depuis le 2 septembre, le tournage a pris place dans une belle maison à deux étages du Vieux-Longueuil, devenue la résidence de Rémi, le personnage interprété par Claude Legault dans le premier film, mais joué par Patrice Robitaille dans ce deuxième opus (Claude Legault n’ayant pu se joindre à l’aventure).

Le film montre donc les trois frères, cinq ans plus tard. «Les femmes seront très présentes, plus que dans le premier.  Elles ont pris du gallon! Mais les gars sont encore un peu cochons. Dans leur sexualité, ils ont évolué, parce que la société, en sept ou huit ans, a aussi évolué, il y a certaines choses moins tabous», mentionne le producteur.

Quant à la maison longueuilloise, elle reflète le statut social et financier des personnages de Rémi et de sa femme Geneviève (interprétée par Isabelle Richer). «Geneviève fait un peu plus d’argent qu’avant, mais pas trop. Ça nous prenait une maison très chaleureuse, mais où tout n’est pas parfait, où il reste des rénovations à faire», expose le réalisateur Jean-François Pouliot (La grande séduction, Le Guide de la petite vengeance, La guerre des tuques 3D (à venir)).

Cascade sur le toit

Durant toute une journée, des membres de l’équipe ont grimpé sur le toit pour le tournage d’une scène incluant une cascade. «Quelqu’un devait tomber du toit, explique M. Larouche. On a une très bonne équipe de cascadeurs, on a fait la scène quatre fois, pour tout rattacher, et en une heure trente, c’était fait. Le reste de la journée, c’était pour les dialogues et les contre-champs. On est bien content!»

Le réalisateur était aussi très satisfait du résultat. «On est pas en train de faire Mission impossible 7. Alors on n’avait pas besoin d’une tonne de plans de la cascade, mais il fallait qu’elle soit réussie. Et c’était parfait», se réjouit-il.

Jusqu’à maintenant, le tournage va bon train : le beau temps constamment de la partie est parfait pour les scènes d’extérieur et l’équipe n’a pas pris de retard. «On a beaucoup de difficulté à tourner les scènes sans rire», relate le réalisateur.

Il n’a d’ailleurs que des éloges pour les comédiens qui incarnent les trois frères. «La puck se passe tellement vite entre eux. On garde tout en un plan, ce serait impossible de suivre ça au montage, on perdrait la magie. Et on ne regarde pas toujours celui qui parle. Un grand acteur joue aussi dans l’écoute.»

L’équipe a aussi tourné sur la rue Saint-Charles Ouest, puis se dirigera à Westmount, où seront tournées les scènes concernant davantage le personnage de Paul Doucet.

Le bon angle et la subtilité

S’il s’est écoulé tant d’années entre le premier film et le tournage du deuxième, c’est en raison de la volonté du producteur et des auteurs Claude Lalonde et Pierre Lamothe de trouver le bon scénario. «Il fallait trouver notre angle», résume Christian Larouche.

Ces années donnent également une certaine liberté au réalisateur, qui n’a pas à s’inscrire directement dans la même lignée que le premier film, tourné par Patrick Huard. Il peut y apporter sa propre couleur.

Étant incapable de définir ce qui constitue sa «signature» en tant que réalisateur, Jean-François Pouliot demande au producteur pourquoi il l’a choisi pour prendre les rênes des 3 p’tit cochons 2.

«Mon film fétiche, c’est La grande séduction. Il est réussi à tous les niveaux. Jean-François a un sens du timing, c’est de l’humour subtil, qui ne va pas dans le gros slapstick

M. Pouliot enchaîne. «Pour un réalisateur, c’est très rassurant d’entendre ça. Car beaucoup de producteurs comprennent moins bien la comédie. L’humour n’est pas toujours dans le dialogue. Ce que vivent les personnages est dramatique, mais c’est la façon de le présenter qui est drôle.»