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Les arnaqueurs aux faux bijoux sévissent toujours dans la région

le mercredi 02 octobre 2019
Modifié à 7 h 45 min le 02 octobre 2019
Par Katherine Harvey-Pinard

kharvey-pinard@gravitemedia.com

Entre 2016 et 2018, le Journal a écrit plusieurs articles au sujet d’arnaqueurs prétendant être en détresse afin de soutirer de l’argent à des citoyens, le tout en échange de faux bijoux en or. Il semble que ces derniers sévissent toujours; un lecteur a récemment contacté le Journal à ce sujet. Guy Savard a été victime de l’arnaque à deux reprises au cours des dernières semaines. La première fois, c’était dans le stationnement du IGA situé sur le boul. Taschereau à La Prairie. Des hommes arborant plusieurs bijoux en or sont venus à sa rencontre en prétendant être originaires de Dubaï et être mal pris. Ils lui ont offert une bague en échange de 50$. «Ils disent qu’ils n’ont pas d’argent sur eux, qu’ils sont en panne, que leur banque est fermée, explique M. Savard. Ils veulent que tu vois qu’ils ont des bijoux.» La deuxième fois, M. Savard roulait sur l’autoroute 30 lorsqu’il a aperçu un homme «en habit, les baguettes en l’air, à côté de son Jeep» près de la sortie de la 132, vers Candiac. Le Jeep en question était immatriculé en Ontario. M. Savard s’est arrêté afin de lui venir en aide. L’homme, accompagné d’autres personnes dans le véhicule, lui a indiqué que sa voiture était en panne et qu’il n’avait pas d’argent. Le citoyen, conscient de l’arnaque, a alors averti l’homme qu’il appelait la police. «Il a couru dans le Jeep et ils sont partis», relate-t-il. «Des fois, ils sont avec des familles, ils ont l’air crédibles», prévient-t-il. En juin 2018, Le Reflet racontait qu’une femme de Sainte-Catherine et un homme de Saint-Philippe s’étaient tous deux fait avoir de la même façon. Pas un crime Dans un précédent article du Reflet, la Sûreté du Québec indiquait que cette arnaque ne représente pas un acte criminel à proprement dit. S’il n’y a pas de violence ou d’usage de la force pour obtenir l’argent, il s’agit d’un geste volontaire de la part de ceux qui achètent des bijoux. La seule effraction serait celle de vendre des items sans autorisation. La Régie de police Roussillon précisait que «la vente itinérante ou la sollicitation n’est pas automatiquement une fraude, mais peut servir de prétexte à des personnes malintentionnées». Le Journal a de nouveau contacté la Régie afin de faire état de la situation présente.