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Les candidats croisent le fer sur le pont Champlain et la sécurité

le jeudi 24 septembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 24 septembre 2015

ÉLECTIONS. L'Association des gens d'affaires de Brossard (AGA) a organisé, la semaine dernière, un débat avec les quatre candidats dans la circonscription de Brossard—Saint-Lambert. La candidate bloquiste Suzanne Lachance, le député néo-démocrate sortant Hoang Mai, la libérale Alexandra Mendès et le conservateur Qais Hamidi ont répondu aux questions choisies par l'AGA.

Le pont Champlain, la place du Québec dans le Canada, le plan de match économique, la sécurité et les changements climatiques ont été au cœur des discussions animées par Patrick Clune, ex-candidat conservateur dans Saint-Lambert.

Le péage sur le pont Champlain est un des enjeux régionaux au cœur de la campagne électorale. Même si les candidats néo-démocrate, libéral et bloquiste l'ont accusé de ne pas écouter la population, le candidat du Parti conservateur du Canada (PCC) a réitéré l'intention du gouvernement Harper d'instaurer un péage sur le pont Champlain.

«Les gens sont contents, contrairement à ce que mes adversaires réclament! Il faut que, tôt ou tard, quelqu'un paie pour ce pont. Le principe de payeur-utilisateur est de plus en plus à la mode. Ce n'est pas un ou deux dollars qui vont déranger le monde, le coût n'est même pas connu encore», a lancé M. Hamidi.

Le porte-parole de l'opposition officielle en matière de transport, Hoang Mai, a rappelé que le péage affectera les plus démunis.

Stimulation de l'économie et budget équilibré

Alors que le Canada connaît sa 2e récession en six ans, l'économie du pays, mais celle aussi du Québec, a été au cœur de discussions animées durant le débat.

La bloquiste Suzanne Lachance, qui estime que la récession est due à la politique industrielle du gouvernement basée uniquement sur le pétrole, a rappelé que son parti propose au prochain gouvernement de mettre en place un programme pour subventionner les énergies renouvelables.

Accusés par la candidate bloquiste d'avoir pigé par le passé dans la caisse d'assurance-emploi, les candidats libéral et conservateur sont demeurés très discrets à ce sujet. Même si Hoang Mai a assuré que son parti s'engageait à ne pas piger dans la caisse, la candidate libérale, Alexandra Mendès, a répliqué en mentionnant le cadre budgétaire du NPD.

En référence au surplus de 1,9 G$ pour l'exercice budgétaire 2014-2015, Mme Mendès a riposté que le gouvernement conservateur avait réalisé ce surplus sur le dos des plus vulnérables.

«Ils sont arrivés à ce surplus fictif sur le dos des plus vulnérables dans la société, les anciens combattants, les chômeurs et les personnes âgées. Nous ne promettons pas d'équilibrer le budget, il va falloir faire un déficit, a expliqué Mme Mendès. Mais nous savons aussi comment redresser les finances du pays, nous l'avons prouvé!»

Sécurité et loi C-51

Hoang Mai a rappelé que le NPD est le seul parti qui s'est opposé à la loi C-51, pour s'assurer que la population comprenne bien les enjeux de cette législation.

«Nous avons pris toutes les mesures nécessaires pour informer la population! Pour nous, il faut protéger nos foyers, mais il faut aussi protéger nos droits. Soyons clair, il faut s'attaquer au terrorisme, mais nos solutions ne sont pas nécessairement d'aller bombarder en Syrie et en Irak», a-t-il ajouté.

Si le Parti libéral du Canada est élu, Mme Mendès souhaite modifier la loi C-51, même si les députés libéraux ont voté en faveur du projet de loi.

M. Hamidi a évoqué que c’est le devoir du gouvernement de protéger le pays et que le premier ministre du Canada a comme priorité la sécurité de son peuple.

«Ceux qui doivent avoir peur de C-51, ce sont les terroristes. Si je n'ai rien fait de mal à la société, pourquoi j'aurais peur?, a questionné M. Hamidi. Vous, le NPD, vous êtes rendus le Amir Khadir du national et vous dites non à tous les projets.»