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Les CPE se lancent dans une série de moyens de pression

le mardi 12 janvier 2016
Modifié à 0 h 00 min le 12 janvier 2016

MONTRÉAL. Après les écoles, ce sera bientôt au tour des Centres de la petite enfance (CPE) d’être le théâtre de chaînes humaines et de fermetures pour protester contre les compressions de 120 millions $ qu’entend imposer le gouvernement Couillard au réseau des services de garde publics et privés.

Cependant, Québec a réussi à détourner une proportion significative de la grogne en concluant une entente de négociation avec l’une des deux associations représentant les CPE, lundi.

Le Conseil québécois des services de garde éducatifs à l’enfance (CQSGEE), qui représente environ le quart des quelque 900 organismes impliqués, a en effet accepté de participer à un comité de négociation pour tenter de revoir le financement des Centres de la petite enfance.

Le plus important de ces regroupements, l’Association québécoise des CPE (AQCPE), rejette toutefois catégoriquement cette démarche, que son président, Louis Sénécal, voit comme une tentative claire de «diviser pour mieux régner». Celui-ci dit ne plus rien espérer des discussions qui se sont avérées stériles jusqu’ici.

Une première manifestation, organisée par le regroupement de la Montérégie de l’Association, a eu lieu mardi matin à Montréal, mais l’on prévoit organiser des chaînes humaines autour de CPE à compter du 1er février. Une grande manifestation est également prévue le 7 février à Montréal et des fermetures ponctuelles auront lieu à compter de la fin de février, début de mars.

L’AQCPE estime que les nouvelles compressions porteront directement atteinte à la mission éducative des CPE pour les transformer en simples services de garde d’enfants et obligeront une réduction des heures de service et, donc, de l’accessibilité aux services.

Québec, qui avait déjà annoncé des compressions de 74 millions $, a ajouté un somme de 46 millions à ses exigences, pour porter le total à 120 millions $.

L’AQCPE réclame le retrait complet de ces nouvelles compressions; selon elle, les mesures d’austérité ont assez duré et l’atteinte annoncée du déficit zéro et du «retour à la prospérité» doit se traduire par un réinvestissement dans les secteurs prioritaires, dont les services de garde éducatifs.