Les directives médicales anticipées
Suzanne Bergeron a 95 ans. Elle a 5 enfants, 8 petits-enfants et 15 arrières petits-enfants! Ses filles viennent la visiter plusieurs fois par semaine au centre d’hébergement où elle vit depuis deux ans. Ces derniers temps, sa santé a décliné. Elle souffre d’insuffisance cardiaque sévère. Un matin, elle est transportée à l’hôpital et sombre dans le coma. Elle doit subir une dialyse rapidement pour survivre malgré les faibles probabilités qu’elle s’en sorte. Madame Bergeron aurait-elle consenti à ces soins? Dans la famille Bergeron, on ne parle pas trop de la mort pour ne pas se porter malchance. Benoît Boivin est un jeune professionnel passionné par son travail. Il envisage bientôt la naissance d’un premier enfant avec sa conjointe. Un matin, Benoît subit un grave accident de vélo en allant travailler. Les conséquences physiques et cognitives seront, de toute évidence, sévères et irréversibles. Il faut faire des choix médicaux rapides et le mettre sous ventilation assistée pour assurer sa survie. Avec la vie devant lui, Benoît n’a jamais parlé de ses volontés à ses proches. Dans les deux cas les choix sont difficiles à porter pour la famille. Mais rien n’apparaît au registre des directives médicales anticipées pour guider les décisions du personnel soignant. Le saviez-vous? Les directives médicales anticipées sont une forme d’expression des volontés en prévision de l’inaptitude à consentir à des soins qui découlent de la Loi concernant les soins de fin de vie. Les professionnels de la santé doivent vérifier systématiquement le registre lors de la prise en charge d’un patient dans l’impossibilité de consentir. Il est possible d’exprimer ses directives sur les soins en cas d’inaptitude anticipées de deux manières :
- en se procurant le formulaire Directives médicales anticipées en cas d’inaptitude à consentir à des soins, auprès de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ).
- ou par un acte notarié, dont le contenu reprend celui du formulaire des directives médicales anticipées.