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Les effets de la culture ne se comptent pas en chiffres

le lundi 08 juillet 2019
Modifié à 12 h 04 min le 08 juillet 2019

Et pourtant… Les données publiées en juin de cette année par Statistique Canada parlent d’une importante contribution directe des industries culturelles au produit intérieur brut (PIB) du Québec. Celle-ci représente 12,3 G$, soit 3,2% de notre PIB pour l’année 2017. Ce secteur regroupe à lui seul quelque 181 500 emplois. On estime les retombées économiques directes des produits culturels à 11 G$. Si l’on y additionne les effets qualitatifs liés par exemple au mieux-être des citoyens, au sens que la culture donne à nos vies ou à son pouvoir d’agir sur des enjeux éducatifs, sociaux et environnementaux, cette contribution devient capitale. Maintenant, imaginez que tous nous options, en ce mois de juillet, pour l’achat exclusivement local. Ce ne devrait pas être trop difficile puisque l’été est sans doute le moment le plus effervescent de l’année pour aller à la rencontre de nos artistes, de nos lieux de patrimoine et d’histoire et pour prendre un grand bain d’expériences culturelles à prix doux et à proximité. Imaginez-vous sillonner la Montérégie les oreilles remplies de musique d’ici, un livre d’un auteur ou d’un poète québécois dans la poche. Je vous prédis deux choses: votre mois de juillet sera riche, stimulant, excitant et vous aurez envie de poursuivre cette excellente habitude. Ensuite, ce sont plus d’artistes et de travailleurs culturels d’ici qui profiteront avec vous de cette richesse. Eux qui, à l’heure de la mondialisation et des géants du web, doivent bagarrer pour une minuscule fenêtre de diffusion. Eux qui encore et encore conjuguent leur art, leur talent et leur savoir-faire avec précarité et conditions socioéconomiques qu’on a peine à imaginer. Sur ce, je vous souhaite, et à tous ceux qui font vivre notre culture, un excellent mois de juillet, d’août, de septembre… Nancy Bélanger, directrice générale de Culture Montérégie