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Les hivers rafraîchissants

le dimanche 24 janvier 2021
Modifié à 14 h 09 min le 09 janvier 2021

À Jacques-Cartier, il y avait peu d'endroits où se réfugier quand la neige se présentait ou quand les froids traversaient les manteaux. Il fallait se réfugier dans la maison ou se réchauffer dehors. Dehors, le meilleur moyen de se réchauffer était d'être actif. Donc, nous construisions des petits fortins et nous jouions à la guerre. Devant chez moi, le balcon était directement devant la porte et scindait la devanture de la maison en deux; d'un côté, il y avait place pour un fortin et les autres se construisaient sous la fenêtre de la chambre de mes parents. J'étais sous la fenêtre du petit magasin de ma mère où elle vendait son linge d'enfant et ses bas de nylon. Aujourd'hui, les nouveaux propriétaires ont installé un arbre immense qui aurait englouti mon fortin. Juste au-dessus de la boîte bleue, il y avait une porte d'accès de côté pour le magasin de ma mère. Quant au balcon, il n'était pas en ciment et les marches ne divisaient pas le «terrain de jeu». Avant de jouer, il fallait nettoyer les lieux pour permettre l'accès à la maison et aux clients. Mes parents n'avaient pas d'automobile mais il fallait nettoyer pour que ce soit propre. Quand les fortins étaient montés, c'était la guerre. Tout ce qui était propre ne l'était plus! Les balles de neige se promenaient devant la porte d'entrée et les vêtements se mouillaient, sauf si des clients se stationnaient dans l'entrée. Après la guerre, on rentrait dans la maison et on éparpillait le linge mouillé; les bottes allaient dans le bain (petite fenêtre sur le côté gauche de la maison), les vêtements s'accrochaient sur le «rack» à linge installé le plus près possible de la grille de chauffage (chauffage à l'huile du sous-sol) et tout le monde s'installait autour d'un lait au chocolat chaud. Un peu plus secs, nous montions au second étage pour des activités tranquilles comme la fabrication de dollars pour jouer au Monopoly! Jean-Guy Campeau Ancien résident de Ville Jacques-Cartier Bénévole à la Société historique et culturelle du Marigot Si vous vous rappelez cette période, ou si vous avez des histoires à nous raconter, ou même des photos, n'hésitez pas à les faire parvenir à la Société historique et culturelle du Marigot, à l'adresse shm@marigot.ca. Dans le cadre du projet Nos aînés ont une histoire à partager de la Société historique et culturelle du Marigot, financé par le Programme Nouveaux horizons pour les aînés (PNHA), des bénévoles aînés contacteront des personnes âgées pour échanger au sujet de Ville Jacques-Cartier.