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Les personnalités locales ne seront plus honorées… jusqu'à nouvel ordre

le mercredi 24 juin 2015
Modifié à 0 h 00 min le 24 juin 2015
Par Annick Oligny

annick.oligny@tc.tc

TRADITION. Les raisons motivant la mise en berne des drapeaux devant le bureau d'arrondissement de Greenfield Park seront redéfinies par Longueuil. D'ici là, il sera impossible d'abaisser les drapeaux pour honorer un citoyen très impliqué, ce qui irrite certains élus et résidents. Lors de la séance du conseil du 2 juin, le conseiller Wade Wilson a manifesté son désaccord en demandant un retour aux traditions.

«Le 19 mai, une demande a été faite pour que les drapeaux de Longueuil et de l’Arrondissement soient mis en berne afin de souligner le décès d'un citoyen de longue date. Le lendemain, nous avons reçu un refus de la Ville, sans même qu'on nous demande qui était cette personne», déplore le conseiller d'arrondissement.

«Il n’est pas dans la pratique des grandes Villes de mettre leurs drapeaux en berne pour souligner la mémoire de citoyens dont les actions ont eu un rayonnement à un niveau local», explique l'agent d’information de la Ville de Longueuil, Renaud Beauchemin.

M. Wilson perçoit cette décision comme un manque de respect de la part de l'administration municipale et reproche le contrôle absolu que détient Longueuil sur Greenfield Park. «Nous allons continuer notre bataille pour maintenir notre intégrité», a indiqué M. Wilson devant l'assemblée.

Un chapitre de plus dans cette saga

Ce n’est pas la première fois que le dossier fait jaser à Greenfield Park. En novembre 2013, la Ville avait aussi refusé que l’arrondissement mette son drapeau en berne en l'honneur d'un de ses citoyens, mais elle était ensuite revenue sur sa décision et avait de nouveau permis cette tradition.

La Ville revoit actuellement les pratiques protocolaires qui encadrent notamment la mise en berne des drapeaux des édifices municipaux.

«D’ici à ce que cet exercice soit complété, l’usage veut que l’on abaisse les drapeaux, entre autres, lors des deuils décrétés par l’Assemblée nationale. Les municipalités observent également les recommandations du ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire en la matière, comme lors du décès de l’ancien premier ministre Jacques Parizeau», explique M. Beauchemin.