Actualités
Éducation

Les scouts de Brossard fêtent leur 50 ans

le mardi 15 octobre 2019
Modifié à 15 h 20 min le 15 octobre 2019
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

«Les gens ne savent pas toujours ce que l’on fait. On est associés beaucoup aux nœuds et aux feux de camp. Mais le but chez les scouts, c’est de créer un adulte responsable, qui respecte son environnement, les autres et ses engagements. Ils sont amenés à évoluer, a devenir plus autonomes, en relevant des défis.» Impliquée dans le 51e groupe scouts de Brossard, Marie-Josée Ulrich souhaite faire connaître la mission et les bienfaits du scoutisme. Alors que le groupe souligne cette année ses 50 ans, l’occasion était parfaite, même si les festivités se concrétiseront davantage pour les 51 ans. En plus des activités hebdomadaires où leur sont montrés les bases et les techniques pour, par exemple, créer un abri en forêt, les scouts en apprennent sur les premiers soins et la sécurité sur le bord de l’eau. Le vélo, le canot, l’escalade et l’hébertisme font partie des activités pratiquées. Et viennent aussi les camps, des sorties qui servent à mettre en pratique les apprentissages. «Les jeunes ne partiront pas s’ils ne sont pas prêts. Et c’est bien adapté en fonction de leur âge», assure Mme Ulrich. Chez les Louveteaux (9 à 12 ans), l’immersion en forêt sera plus graduelle et ils dormiront dans les chalets. Mais chez les Éclaireurs, qui regroupent les 12 à 15 ans, été comme hiver, c’est en tente qu’ils vivront cette expérience en pleine nature. Lors de ces camps, ils doivent par exemple confectionner un lit à partir de branches, de corde et de ce qu’ils trouveront dans leur environnement. Et qu’il neige ou qu’il pleuve, ils devront savoir faire un feu. Les jeunes sont toujours accompagnés d’au moins deux animateurs formés (secourisme, formation Priorité jeunesse). Au programme pour les plus vieux figurent aussi les ronds-points, qui regroupent plusieurs groupes de Pionniers pour diverses activités. Des groupes de scouts ont aussi eu l’occasion de voyager jusqu’au Maroc, au Nicaragua et en Belgique. Redonner L’importance de rendre service et de contribuer à la communauté est également au cœur des valeurs inculquées. «On est un groupe très actif, très à présent à Brossard, en rendant des services à la Ville, en nettoyant les parcs, illustre Mme Ulrich. Au Festin culturel, on donne un coup de main.» «Le scoutisme permet de développer le sens des responsabilité, le travail d’équipe et le respect. Dans un CV, on se rend compte que ça donne beaucoup de poids», poursuit-elle. Engouement Le scoutisme ne vit peut-être pas son âge d’or, mais néanmoins, il compte ses adeptes. Avant la fin de la période d’inscriptions pour la saison, le groupe scout de Brossard comptait environ 70 jeunes, soit une trentaine de moins qu’en 2007. Selon Marie-Josée Ulrich, l’intérêt pour la nature chez les jeunes ne se dément pas. Même si elle admet que les scouts demeurent «assez traditionnels», l’organisation tente de s’adapter aux goûts des jeunes, et à par exemple intégrer la technologie. Les «jams», des rassemblements sur les ondes courtes, suscitent toujours de l’intérêt. «Puis on peut utiliser les cellulaire pour la géolocalisation, évoque Mme Ulrich. Mais ce ne sera pas notre instrument principal. On est assez boussole! On essaie de les rendre autonomes, pour qu’ils puissent se débrouiller si jamais ils se retrouvent mal pris.» Traditionnellement catholique, l’organisation est devenue non-confessionnelle et attire des jeunes de tous les horizons. «Nous sommes très ouverts aux autres cultures. C’est très intéressant de découvrir d’autres mœurs, d’en apprendre plus sur l’autre, de l’accepter tel qu’il est.» Celle qui a été scout durant son enfance a aussi initié ses enfants à cette aventure. Impliquée bénévolement depuis 15 ans dans le groupe de Brossard, elle ne pourrait s’en passer. «J’adore faire ça. Notre paie, c’est le sourire des jeunes, le plaisir qu’ils ont. Et une fois que nous sommes dans les scouts, on devient une grande famille. On ne peut pas sortir le «scout» en soi!»