Culture

L’ex-policier Claude Aubin prépare un quatrième récit inspiré de sa carrière

le mercredi 21 août 2019
Modifié à 16 h 45 min le 20 août 2019

L’ex-enquêteur du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) Claude Aubin s’apprête à publier le dernier tome de sa trilogie policière autobiographique, Rônin. Dans cet ouvrage qui paraîtra le 16 septembre, il relate certaines enquêtes qu’il a menées durant sa carrière de 32 ans, dont 15 en tant que sergent-détective aux enquêtes. L’ancien policier n’épargne personne dans son récit. Ses anciens patrons et collègues, les criminels qu’il a fréquentés, ses «amis journalistes» et les instructeurs de l’École nationale de police à Nicolet trouvent tous leur place dans son témoignage. Dans son premier ouvrage, La Nuit des désillusions, Claude Aubin se remémorait entre autres les festivités de la Saint-Jean-Baptiste de 1968 à Montréal, les émeutes et les nombreux blessés. «On vend une force de peur», rappelait-il. Sa trilogie amorcée avec La Main gauche du diable et Le Lansquenet solidaire est davantage une collection de vignettes qu’un récit suivi. Il y aborde le problème des gangs de rue comme les Rebels, le nettoyage de la rue Walkley dans le quartier Notre-Dame-de-Grâce, les fusillades sur lesquelles il a enquêté, les arrestations qu’il a effectuées, les «contrats» sur sa vie. Claude Aubin offre ainsi sa perception d’événements qui ont défrayé la manchette au cours des dernières décennies. Passage remarqué en prison Claude Aubin ne s’en cache pas: le 12 avril 2001, il a été appréhendé par «les stups». Il a par la suite été accusé d’avoir «sorti» des informations du Centre de renseignements policiers du Québec (CRPQ), en plus de possession d’armes non enregistrées qu’il collectionnait. Aubin a été condamné à purger deux ans de détention. Incarcéré parmi la population générale, il affirme s’être lié d’amitié avec de nombreux détenus, dont Franck Cotroni. L’écriture comme exutoire Claude Aubin a pris sa retraite du SPVM en 1998. Il est par la suite devenu chroniqueur pour le journal Photo-Police, pour lequel il a couvert de nombreux faits divers. S’il prétend faire le récit d’événements réels, son œuvre s’inspire beaucoup de sa propre vision des choses. Ceux qui suivent l’actualité judiciaire y retrouveront des histoires dont ils ont déjà entendu parler dans les médias. Ils pourront alors apprendre certains détails de l’intérieur, sous la plume colorée d’un enquêteur qui était au cœur de l’action. Rens.: libreeditionclaudeaubin.ca.

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