Automobiles

Lexus UX 2019 : tout ce qu’il faut savoir si ce modèle vous intéresse

le vendredi 14 septembre 2018
Modifié à 7 h 05 min le 14 septembre 2018
Le Guide de l'Auto
Article par Sylvain Raymond

Il faut se souvenir qu’il y a un peu plus de cinq ans, Lexus était une marque dont les modèles s’adressaient beaucoup plus à une clientèle âgée recherchant un véhicule luxueux et ultraconfortable. Face au même défi que Lincoln et Cadillac, Lexus a entrepris une transformation en misant notamment sur le design. Le résultat est maintenant probant, car on a droit à une gamme beaucoup plus éclatante.

Pour 2019, la marque de luxe de Toyota entre dans la danse des VUS sous-compacts de luxe en introduisant l’UX 2019, un véhicule qui devient la porte d’entrée de Lexus et qui se chargera d’attirer de « jeunes » nouveaux acheteurs. D’ailleurs, lorsque le Guide de l’auto a reçu l’invitation afin d’assister au lancement, on demandait d’envoyer une personne jeune, correspondant à la clientèle cible du véhicule. Il n’en fallait pas plus pour que je sois élu!

Afin de vous situer, le Lexus UX est assemblé sur la nouvelle plate-forme d’architecture globale de Toyota et Lexus (GA-C), qu’il partage avec le Toyota C-HR. On comprend qu’il devient le plus petit VUS de la marque, lui qui rivalisera avec les BMW X1 et X2, Mercedes-Benz GLA, Audi Q3 et Infiniti QX30 de ce monde. On convient qu’il arrive tard dans la danse, et surtout, a-t-il ce qu’il faut pour attirer l’attention?

Un air de famille avec quelques distinctions
Côté style, il reprend l’essence de ses grands frères et son imposante grille trapézoïdale à l’avant nous le rappelle rapidement. Qu’il soit apprécié ou non, on ne peut l’accuser de manquer de caractère. À l’arrière, l’UX affiche sa propre signature visuelle avec une bande transversale composée de 120 DEL qui relient les feux, c’est assez chic. À l’instar des Toyota Prius et RAV4, les feux forment une espèce d’ailette qui réduit la turbulence à l’arrière du véhicule pour une meilleure efficacité aérodynamique.

Pour encore plus d’impact visuel, il faut s’orienter vers la version F-SPORT qui, comme le font les ensembles AMG de Mercedes et M de BMW, renforce la sportivité du véhicule avec quelques composantes esthétiques supplémentaires, notamment une calandre distincte, des couleurs et des jantes exclusives. Difficile de s’en passer, mais ce n’est qu’une opération esthétique, rien qui améliore drastiquement les performances.

En revanche, on aime moins les larges garnitures grises qui entourent les roues, et on a carrément en horreur l’échappement qui pend sous le parechoc arrière. Le tout entache un peu l’effet normalement associé à un véhicule de luxe. Le diable est souvent dans les détails, c’est étonnant de la part de Lexus.

Les sièges les plus confortables du segment
À bord, peu de reproches cette fois. Lexus nous a habitués à des habitacles de qualité, et celui de l’UX – pour Urban Crossover – ne fait pas exception. C’est chic et de bon goût, surtout qu’il est possible d’obtenir un aménagement bicolore. Notre modèle d’essai comprenait des inserts bleus, l’effet était superbe. Même chose pour la version F-SPORT dont les sièges peuvent être tout habillés de rouge.

Alors que la tendance est au tableau de bord droit, celui de l’UX s’oriente vers le conducteur, facilitant l’accès aux commandes et contrôles. Pas d’écran tactile pour activer le système multimédia, le tout passe encore par un pavé tactile dont on ne cesse de nous vanter les mérites, mais qui demande toujours une plus grande attention, et cause quelques frustrations. À sa défense, on a ajouté à même le repose-main quelques boutons pour contrôler les fonctionnalités de base et le volume. Alléluia, on a aussi intégré l’intégration Apple Carplay, mais pas Android Auto.

Quelle version choisir?
Le modèle est d’abord proposé en version UX 200, laquelle est équipée d’un nouveau moteur quatre cylindres de 2,0 litres développant 168 chevaux pour un couple de 151 lb-pi. C’est une puissance moindre par rapport à ses principaux rivaux qui comptent sur plus de 200 chevaux. Malgré tout, on n’a pas l’impression de manquer de puissance, le poids réduit du véhicule jouant en son avantage. On a remarqué une sonorité plus présente dans l’habitacle lors des accélérations et à haute révolution. Le moteur a fort à faire et c’est plus critique si vous adoptez une conduite très sportive. Au moins, en dépit de son taux de compression élevé, le moteur ne requiert pas d’essence super. Le seul véritable problème de cette mécanique, c’est qu’il est impossible d’obtenir un rouage intégral, d’où son poids inférieur.

On vous force alors à opter pour la version hybride pour profiter d’une transmission intégrale. C’est donc l’UX 250h qui offre les meilleurs atouts. Il dispose du même moteur à essence, mais à cycle Atkinson procurant une meilleure efficacité énergétique, la légère diminution de puissance et de couple étant compensée par le moteur électrique. On parle plutôt en fait d’une paire de moteurs électriques puisque le second s’occupe des roues arrière, créant ainsi le rouage intégral et leur transférant 60% à 80% du couple en cas de besoin.

À sa défense, le surcroît de puissance de cette version, 175 chevaux au total, procure un excellent équilibre au véhicule avec des reprises un peu plus énergiques, chose que l’on apprécie surtout en zone urbaine. Il est aussi plus silencieux sur la route et son mode EV permet de parcourir environ un kilomètre en mode 100% électrique, selon l’état de charge de la batterie.

Plus compacte, la batterie à hydrure métallique de nickel est positionnée sous le siège arrière, réduisant son intrusion. Cependant, le plancher est surélevé dans l’espace de chargement en raison de la présence du contrôle électrique du rouage intégral. Ça limite la hauteur des objets que l’on peut y placer et dans la version à essence, on n’a pas cru bon de corriger ça. On retrouve simplement un coffre en mousse sous le plancher un peu plus logeable.

Une première boîte CVT chez Lexus
L’UX profite aussi de la première boîte automatique à variation continue de la marque, dont le véritable avantage est d’améliorer la consommation de carburant à peu de frais. Sa technologie Direct Shift réduit le principal irritant de ce type de boîte en intégrant un engrenage additionnel qui, au départ, permet d’émuler le comportement des boîtes classiques pour ensuite passer au mode CVT.

Peu importe la version, le volant à trois branches procure une excellente prise en main et renforcit l’impression de contrôle. L’assistance électrique est bien dosée, juste assez lourde pour nous faire sentir en contrôle. On a pris grand soin de maximiser la rigidité du modèle et c’est perceptible. Pas de vibration à l’intérieur, tant mieux compte tenu de l’état de nos routes, le véhicule est solide comme un roc.

Bref, le Lexus UX 2019 vaut le détour pour son habitacle soigné, son confort et sa version hybride bien équilibrée. Les prix n’ont pas encore été dévoilés, l’attrait de la version à traction pourrait être renforci par un prix de base alors qu’un prix trop élevé pour la version hybride AWD pourrait diriger les acheteurs chez la concurrence.