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L’horticulture n’est pas une priorité pour les villes de la Montérégie

le mardi 16 juin 2015
Modifié à 0 h 00 min le 16 juin 2015

Les principales Villes de la Montérégie consacrent généralement moins de 1% de leur budget pour fleurir leurs espaces verts et ne considèrent pas cet investissement comme une priorité.

Les élus désirent néanmoins embellir leur ville et l’enveloppe consacrée à l’horticulture pour chacune d’entre elles se chiffre en plusieurs milliers de dollars (voir le tableau). Les administrations municipales ont différentes façons de comptabiliser le budget pour leurs aménagements floraux.

La Ville de Chambly inclut le coût de la main-d’œuvre, tandis que celle de Rougemont comptabilise le prix accordé au gagnant du concours Fleurissons Rougemont. Certaines villes, comme Saint-Césaire, n’ont pas un gros budget pour l’achat de fleurs, mais elles prennent en compte le montant investi pour l’entretien des parcs dans le calcul du budget attribué à l’horticulture.

L’entretien des aménagements paysagers est parfois donné à contrat, comme c’est le cas à Rougemont et Saint-Hilaire.

840 763$ en avril et mai seulement à Longueuil

À Longueuil, les travaux d'aménagements paysagers du terre-plein du boul. Roland-Therrien coûtent à eux seul 334 000$, mais difficile de déterminer le budget exact accordé à l’aménagement paysager, le montant global n’incluant pas l'entretien des aménagements, effectué par un sous-traitant, ni les travaux ponctuels qui seront faits sur différentes rues. Cependant, en avril et en mai, 840 763$ ont été investis en divers contrats d'aménagements paysagers ou de plantations d'arbres.

À Saint-Lambert, la priorité consiste à maintenir la qualité des aménagements paysagers. En 2015, le budget consacré à l'aménagement paysager s'élève à 183 600$. Ce montant inclut la main-d'œuvre, les fournitures horticoles telles que la terre, les fleurs annuelles, les vivaces et l'engrais, en plus des projets spéciaux, par exemple les décors d'automne et de Noël. Les endroits les plus fleuris de Saint-Lambert sont l'entrée de la Ville par l'avenue Notre-Dame, le parc du Village, le parc Gordon et l'hôtel de ville.

Les priorités ailleurs

À Chambly, le maire Denis Lavoie est conscient que ce n’est qu’une infime partie du budget qui est consacré à l’horticulture. La Ville a toutefois déjà des plans pour favoriser la présence de fleurs et de plantes l’an prochain.

«En septembre 2016, nous allons donner un terrain à la Société d’horticulture et d’écologie Chambly, Richelieu et Carignan», affirme-t-il.

Pour le moment, la municipalité octroie une subvention de 1000$ à l’association. M. Lavoie a aussi tenu à rappeler que la Ville dispose d’un Fonds vert dans lequel se retrouve tout l’argent relié à des ventes de terrains.

Du côté de Richelieu, le maire Jacques Ladouceur aimerait que l’horticulture occupe une place plus importante, mais soutient qu’il ne dispose pas des ressources pour effectuer un changement à ce niveau. «Je trouve ça bucolique. Si c'était juste de moi, il y aurait des fleurs partout!», déclare-t-il.

Mais la priorité demeure les infrastructures, soutient M. Ladouceur. Néanmoins, il note que le budget dédié aux espaces verts été déjà moins élevé et que le but de la municipalité est d’ajouter un aménagement par année.

Pour sa part, la Ville de Sainte-Angèle-de-Monnoir fait exception à la règle. Bien que seulement 0,2% de son budget soit consacré à l’horticulture, ce montant a augmenté de 4000$ en un an, ajout qui servira à installer des fleurs sur les lampadaires. Auparavant, seulement les édifices municipaux bénéficiaient d’un embellissement.

Cet investissement supplémentaire est en réponse à la demande des citoyens et des conseillers. «Les gens veulent une municipalité bucolique, avoir des fleurs et vivre avec la nature», explique le maire Michel Picotte.