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Santé

L’obésité chez les enfants, un des plus grands défis de la Santé publique

le mardi 22 octobre 2019
Modifié à 15 h 52 min le 22 octobre 2019
Par Vicky Girard

vgirard@gravitemedia.com

Dans le cadre du 3e Rendez-vous du comité Première ligne de la Fondation Anna-Laberge, la Dre Chloé Langlois-Pelletier a offert une conférence au sujet de l’obésité infantile au musée Exporail, à Saint-Constant, le 10 octobre. Elle a indiqué comment prévenir et éviter ce que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) considère comme un des plus grands défis de la santé publique. Selon l’OMS, 43 millions d’enfants de moins de 5 ans dans le monde vivraient avec des problèmes d’obésité ou de surpoids. Au Canada, 30% des enfants âgés entre 2 et 17 ans sont concernés.
«Il y a eu une très grande augmentation [de l’obésité infantile] dans les 20 à 30 dernières années», explique la Dre Langlois-Pelletier.
Selon ses recherches, la mauvaise alimentation, le manque d’activité physique, l’augmentation des activités sédentaires comme les tablettes électroniques et les technologies, ainsi que le manque de sommeil sont quelques-unes des causes. Les parents peuvent avoir un certain contrôle sur celles-ci. D’autres facteurs comme le statut socio-économique, la génétique et les maladies sont cependant des facteurs plus difficiles à contrôler, indique la pédiatre. Conséquences La Dre Langlois-Pelletier fait remarquer que les enfants en surpoids ou qui sont obèses risquent fortement de devenir des adultes avec les mêmes problèmes. Déjà en bas âge, leur qualité de vie serait jusqu’à six fois moins bonne. Ils risquent de vivre avec de l’anxiété, de la dépression, des troubles alimentaires et de l’intimidation. Pistes de solutions La pédiatre précise que les professionnels de la santé, de même que les parents, doivent rester prudents dans leurs interventions. «C’est quand même un paradoxe quand on parle d’obésité chez les enfants, mais de mettre des enfants au régime, ce n’est pas banal. Les priver de nourriture, ça peut avoir un impact sur leur croissance, leur estime de soi et leur autonomie», soutient-elle. Dans des cas d’obésité ou de surpoids chez les enfants, qui sont rarement âgés de moins de 2 ans, les interventions doivent être axées sur les saines habitudes de vie, conseille la Dre Langlois-Pelletier. «Il faut éviter la formule de tant de poids à perdre en tant de temps», dit-elle, et utiliser des outils adaptés à chaque enfant. L’aide d’un professionnel de la santé peut être nécessaire. Ce dernier pourra aussi référer à un nutritionniste, par exemple. Objectifs SMART   Comme outils, la Dre Langlois-Pelletier suggère de donner aux parents et aux enfants des «objectifs SMART». -Spécifiques -Mesurables -Atteignables -Réalistes -Temporellement définis