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Logements sociaux et abordables: Michel Lanctôt en demande plus

le samedi 25 janvier 2020
Modifié à 16 h 16 min le 03 mai 2020

Les taux d’inoccupation des logements récemment dévoilés par la Société canadienne d’hypothèque et de logement (SCHL) inquiète le conseiller municipal de l’opposition Michel Lanctôt. Une semaine après la manifestation de comités logements et associations de locataires devant les bureaux de Longueuil de la Régie du logement, il demande à la mairesse Sylvie Parent «d’exercer le leadership souhaité» et de sensibiliser les gouvernements supérieurs aux besoins «urgents» du territoire. M. Lanctôt a rappelé les taux d’inoccupation de 1,5% dans l’arr. du Vieux-Longueuil et de 1,9% dans les arr. de Greenfield Park et de Saint-Hubert en 2019. Les organismes de défense des locataires y voient une «crise généralisée». À la séance du conseil municipal du 21 janvier, «ces taux qui n’ont jamais été aussi faibles depuis les 15 dernières années se traduisent par des loyers plus élevés», a-t-il soulevé. Un service de référence locative devrait être mis en place d’ici le 1er juillet, a-t-il aussi demandé. À son avis, «trop peu» de projets de logements sociaux et abordables voient le jour à Longueuil. Il espère que le différend entre Québec et Ottawa sur le financement du logement dans le cadre de la Stratégie nationale sur le logement se règle rapidement. M. Lanctôt lance un appel aux députés de la région pour faire de l’accessibilité au logement une priorité. Le député de Longueuil-Saint-Hubert s’est d’ailleurs récemment engagé à cet égard. Le financement adéquat des programmes de logement social et abordable et une révision du programme Accès Logis pour que les projets d’habitation se concrétisent plus rapidement font partie de ses doléances. «On doit réduire la part des ménages locataires qui consacrent 30% et plus de leur revenu à leur logement. Agir sur l’accessibilité au logement est une mesure concrète pour réduire les inégalités et accroître les chances de réussir, estime-il. Comme gouvernement de proximité, les municipalités jouent un rôle de plus en plus important dans le domaine de l’habitation et du logement.» «Dans ce dossier, nous souhaitons davantage de compassion, de leadership et de proactivité de la part de la mairesse de Longueuil», a-t-il ajouté. «Personne ne dort au gaz» L’intervention de M. Lanctôt a semblé étonner la conseillère municipale Monique Bastien, responsable du dossier du logement social. Elle n’a pas manqué de rappeler que quatre projets de logements sociaux recevraient deux jours plus tard, soit le 23 janvier, le soutien de l’agglomération de Longueuil. «Il n’y a pas grand monde qui dort au gaz; on met les mesures nécessaires en place», a-t-elle répliqué. L’an dernier, une quinzaine de familles ont été accompagnées par la Ville afin de trouver un logement le 1er juillet. Elle assure qu’une rencontre est prévue à la fin du mois pour préparer le 1er juillet à venir. Quatre projets à venir Les quatre projets de logements sociaux qui ont reçu le soutien du conseil d’agglomération verront le jour à Longueuil, Saint-Lambert et Saint-Bruno-de-Montarville. Ils seront déposés à la Société d’habitation du Québec dans le cadre du programme AccèsLogis Québec. À Saint-Lambert, Logis des aulniers sera destiné à des personnes affectées par une mobilité réduite et ayant un revenu modeste. Des unités sont aussi prévues pour les proches aidants. C’est dans ces lieux que s’installera le Centre de bénévolat de la Rive-Sud. À Longueuil, Habitations communautaires Longueuil et les Habitations Paul-Pratt gèrent le projet Le toit pour tous, qui s’adresse aux aînés et aux personnes en situation d’itinérance, et fournira de l’aide alimentaire. L’Immeuble se trouve sur le terrain du Repas du passant. La Fondation des aveugles du Québec ajoutera une cinquième habitation adaptée aux personnes ayant une déficience visuelle. Elle sera située sur Grande-Allée, dans l’arr. de Saint-Hubert. Le conseil d’agglomération a également donné son soutien au projet de la Société d’habitation Le Paillasson, à Saint-Bruno-de-Montarville, qui offrira pour sa part des habitations communautaires familiales aux gens dont l’accessibilité au logement est plus restreinte. «L’accessibilité au logement représente un important enjeu pour les grandes villes, dont Longueuil, a indiqué la mairesse Sylvie Parent, par voie de communiqué. C’est pourquoi nous mettons rapidement en oeuvre des mesures concrètes afin que l’ensemble des membres de notre population puissent trouver une résidence adéquate, qui répond à leur capacité budgétaire et à leurs besoins.» Son homologue de Saint-Lambert Pierre Brodeur a décrit le projet de Logis des aulniers, qui verra le jour au centre-ville de Saint-Lambert, comme un projet porteur» pour sa municipalité et l’ensemble de l’agglomération. (A.D.)