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Longueuil: 136 projets dans les plans

le mercredi 18 septembre 2019
Modifié à 17 h 14 min le 20 septembre 2019
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Des 639,4 M$ d’investissements inscrits au programme triennal d’immobilisations 2020-2021-2022 de la ville et de l’agglomération de Longueuil, près de la moitié vise l’amélioration des infrastructures. En 2020, 220 M$ seront dépensés. La réfection des installations liées à l’eau potable et aux égouts gruge une importante part des sommes dédiées à l’amélioration des infrastructures, soit 155,7 M$ au cours des trois prochaines années. Entre autres, le Centre d’épuration Rive-Sud verra sa capacité de déshydratation mise à niveau et augmentée. Le réaménagement de la rue Saint-Charles Ouest est aussi un projet fort attendu. La Ville en est actuellement à l’étape de l’élaboration des plans et devis. Jusqu’en 2021, cela représente une dépense de 26,5 M$. Rappelons que l’administration profitera du remplacement nécessaire des installations souterraines de l’importante rue commerciale de l’arr. du Vieux-Longueuil, arrivées à leur fin de vie utile, pour procéder au réaménagement de trottoirs, parcs, placettes, lampadaires, installations de ville intelligente, et conception optimisée du stationnement. Des travaux qui s’échelonneront sur deux ans. Une esquisse du projet avait d’ailleurs été présentée aux citoyens en 2017. Parmi les projets majeurs de réfection et réhabilitation de chaussées, notons la rue de la Province (entre le boul. Guimond et la rue Jean-Neveu), la rue Murray (entre Grande-Allée et le boul. Maricourt), le boul. Gaétan-Boucher (entre le boul. Cousineau et le chemin de Chambly) ainsi que le chemin de la Savane (entre le chemin de Chambly et la rue Suzor). Les 14 M$ envisagés pour le développement de la zone aéroportuaire englobent entre autres le prolongement de la rue John-Molson, la création d’une station de pompage pour la venue de l’usine Molson ainsi que le développement de terrains qui pourraient accueillir de nouvelles entreprises. «C’est en créant un climat propice aux investissements et en faisant de Longueuil une ville accueillante que nous trouverons des sources de revenus qui bénéficieront à l’ensemble de la population», a affirmé la mairesse Sylvie Parent, le 17 septembre. La phase 1 du pôle Roland-Therrien a aussi été identifiée comme un autre projet majeur de développement du territoire. Plus de 11 M$ pour les arbres Alors que l’agrile du frêne force l’abattage de nombreux arbres sur le territoire, un investissement massif de plus de 11 M$, dont 5,5 M$ en 2020, sera dédié à la plantation d’arbres, au réaménagement de boisés urbains, à l’inventaire et l’abattage d’arbres. Une nouvelle qui a plu à plusieurs conseillers municipaux qui n’ont pas manqué de le souligner à la séance du conseil municipal. «C’est une merveilleuse bataille que l’on vient de tous gagner, a mentionné le conseiller Jonathan Tabarah. En voyant d’où on est passé il y a deux ans, de 350 000$ à 750 000$ [pour la plantation d’arbres], c’est un énorme saut. C’étaient des sous nécessaires qui vont grandement améliorer la qualité de vie des citoyens.» Rappelons que les coupes massives dans le secteur Collectivité nouvelle avaient soulevé l’indignation de résidents. Installations aquatiques Outre le projet de complexe aquatique au parc Gérard-Philipps (des investissements de 4,3 M$ en 2020, pour un total de 29,5 M$ en trois ans), beaucoup de rénovations sont au menu pour les années à venir. C’est le cas de la piscine Olympia qui subira une rénovation majeure, au coût de 3 M$. Les travaux à cette installation, qui comptabilise 100 000 entrées-baignades par année, s’échelonneront de juin 2020 au printemps 2021. Les travaux, dont le contrat a d’ailleurs été approuvé à la séance du 17 septembre, compteront l’agrandissement des vestiaires, la réfection des douches, l’amélioration de l’accessibilité universelle, le remplacement de l’éclairage, la rénovation des fenêtres, la reprise de finis extérieurs et intérieurs et la mise à jour des systèmes mécaniques, d’humidité, de filtration et de traitement de l’eau. Un montant de 3,1 M$ sera consacré à la rénovation du centre communautaire René-Veillet. Le projet de la nouvelle caserne et du centre d’entraînement sur le boul. Matte s’échelonne jusqu’en 2021. Des réfections majeures sont aussi prévues à l’édifice Marcel-Robidas, qui abrite la Maison de la culture. Route 116/chemin de Chambly: un plan global Un montant de 800 000$ sera dédié à l’élaboration du plan d’intervention pour l’amélioration de la circulation à l’intersection de la route 116 et du chemin de Chambly. Plusieurs pistes de solutions sont envisagées afin de désengorger le secteur et la Ville analysera l’impact sur la circulation de chacun des différents scénarios, qui seront ensuite séquencés. En plus du réaménagement de la rue Patrick, des interventions mineures, telles que la synchronisation des feux de circulation, ont déjà été testées. À la séance du conseil municipal, la conseillère Nathalie Boisclair s’est réjouie que l’étude de faisabilité du prolongement du boul. Julien-Lord, ainsi que celle concernant le prolongement du boul. Maricourt seront entamées dès 2020. «J’espère qu’on arrivera rapidement aux travaux qui permettront de soulager la congestion», a-t-elle signifié. Vers une hausse de taxes? À la séance extraordinaire visant l’adoption du PTI, le chef de l’opposition Xavier Léger a exprimé une inquiétude à l’égard des sommes investies dans les quartiers et celles estimées aux grands projets de développements. «Il faut être vigilant pour ne pas mettre de côté les vieux quartiers au profit des nouveaux développements, car le point d’équilibre entre les deux est fragile.» Il estime que les investissements futurs ne doivent pas se traduire par une hausse de taxes pour les citoyens. «Les citoyens ont des finances à équilibrer eux aussi. Et il faut y être sensible. La capacité de payer des citoyens est limitée. C’est à nous, comme Ville, de faire notre bout de chemin.» Ces propos ont fait écho au discours qu’avait tenu la mairesse plus tôt dans la journée, questionnée quant à la possibilité d’une hausse de taxes en 2020. «Ce n’est pas toujours sage de consentir à un gel de taxes, car il y a des effets à long terme qui se font sentir. Comment on va arriver à continuer à offrir des services de qualité, en progression? Le coût des services augmente, pour moi, ça fait partie de la réalité d’une ville.»