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Longueuil donne son appui à la construction d’un centre de tri

le vendredi 30 août 2019
Modifié à 11 h 24 min le 30 août 2019
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

Les élus d’agglomération de Longueuil ont d’une même voix appuyé une résolution d’intention pour la réalisation d’un centre de tri régional qui desservirait l’agglomération et cinq MRC de la Rive-Sud. L’agglomération et les MRC espèrent ainsi solutionner de façon durable l’enjeu du traitement des matières recyclables. Depuis 2018, les coûts de traitement de ces matières ont explosé et l’agglomération dit observer une rareté d’entreprise à pouvoir offrir ce service. Rappelons qu’en septembre 2018, l’agglomération avait dû verser une compensation financière de 4,2 M$ à Compagnie de recyclage de papiers MD pour éviter la fermeture du centre de tri de Saint-Hubert. De ce montant, une redevance de Recyc-Québec de l’ordre de 3,6 M$ était prise en compte. Société d’économie mixte La création d’une société d’économie mixte, qui pourrait être implantée au cours des prochains mois, est la voie privilégiée pour mener ce projet. La nouvelle entité juridique regrouperait l’agglomération de Longueuil et les MRC de la Couronne-Sud, soit la MRC de Marguerite-D’Youville, de La Vallée-du-Richelieu, de Roussillon, de Rouville et de Beauharnois-Salaberry. Toutes ont aussi donné leur appui. Un centre de tri innovant, valorisant l’économie circulaire et performant d’un point de vue opérationnel et économique sont les caractéristiques ciblées par les municipalités. Une analyse comparant les divers modes de réalisation et de gouvernance pour la création d’un centre de tri d’une capacité d’environ 80 000 tonnes a récemment été réalisée par les directeurs généraux. Un rapport a aussi été produit par la firme Raymond Chabot Grant Thornton. Les coûts d’un tel centre de tri sont pour le moment estimés entre 40 et 50 M$. Par ailleurs, les élus de l’agglomération assurent qu’ils suivront de près les travaux du gouvernement sur le recyclage afin de «coordonner leurs choix avec les orientations gouvernementales». «La dernière crise du recyclage nous a aussi appris qu’il vaut mieux éviter d’être à la merci des tiers parties et la participation de Longueuil dans cette société d’économie mixte nous permettra de mieux contrôler notre destinée», avait avancé la mairesse Sylvie Parent, en début de séance du conseil municipal du 27 août. Collaborer Ce modèle s’inspire de la récente entente conclue avec la SÉMECS, grâce à laquelle l’agglomération pourra faire traiter ses matières organiques dans les installations de la société d’économie mixte, à Varennes. «Une fois de plus, la collaboration entre les villes de l’agglomération de Longueuil et de la Couronne-Sud permettra de résoudre, par l’entremise d’une mutualisation des ressources, l’enjeu de la gestion des matières recyclables en créant un centre de tri ultraperformant», a relevé Mme Parent, dans un communiqué suivant l’approbation de la résolution d’intention, à la séance du conseil d’agglomération du 29 août. La mairesse de Brossard Doreen Assaad s’est dite convaincue que cette démarche sera «profitable pour les générations à venir, car cela s’inscrit véritablement dans un processus de développement durable». Lors de la séance du conseil, Mme Assaad a aussi suggéré que soit créé un comité qui regrouperait les directeurs généraux des villes de l’agglomération, afin qu’ils puissent collaborer au travail du directeur général de Longueuil. «Plus on va travailler ensemble, plus les résultats seront probants», a-t-elle affirmé. Le maire de Saint-Bruno-de-Montarville Martin Murray estime qu’il est du devoir des municipalités de s’assurer que les matières recyclables soient triées de façon optimale. «Il est primordial de diminuer le plus possible la quantité de déchets que nous envoyons dans les sites d’enfouissement», a signifié M. Murray.