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Longueuil entame d’importants travaux à l’usine d’épuration

le lundi 07 février 2022
Modifié à 14 h 52 min le 11 février 2022
Par Yanick Cyr

ycyr@gravitemedia.com

Les dégrilleurs retiennent les plus gros détritus acheminés par les eaux usées. (Photo: Le Courrier du Sud – Denis Germain)

D’importants travaux s’amorcent au Centre d’épuration Rive-Sud, sur l’île Charron. Du 7 au 21 février, l’agglomération de Longueuil procédera au remplacement de l’un des trois dégrilleurs de prétraitement des eaux usées, ce qui réduira la capacité de traitement de l’usine.

Un dégrilleur est un filtre métallique retenant les plus gros détritus acheminés par les eaux usées.

Les travaux seront effectués en hiver pour éviter les périodes de fonte des neiges et de pluies abondantes qui entraînent des débordements des eaux usées.

Néanmoins, des risques de surverses demeurent en raison de la capacité de l’usine réduite du tiers chaque fois qu’un dégrilleur sera remplacé. 

Ce sont jusqu’à 300 millions de litres d’eaux usées qui pourraient être déversés dans le fleuve au cours du remplacement des trois dégrilleurs, prévu au cours de 2022. Les autres dégrilleurs devraient être remplacés à l’automne pour éviter les périodes de forts retours d’eau.

La mairesse Catherine Fournier demande à la population de réduire sa consommation d'eau durant cette période, en diminuant par exemple la fréquence de l'utilisation de la laveuse ou du lave-vaisselle.

«En utilisant une plus petite quantité d’eau, nous contribuerons à réduire de façon conséquente la quantité devant transiter par le centre d’épuration, a-t-elle indiqué. Les surverses étant très dommageables parce qu’elles entraînent la contamination du fleuve avec des déchets et des coliformes fécaux, nous avons toutes et tous un rôle à jouer en prévention.»

Le remplacement des dégrilleurs, au coût de 3,8 M$, n’entraînera aucune coupure d’eau ou interruption de services, et n’aura aucun effet sur le traitement de l’eau potable. 

Les dégrilleurs ont été installés lors de la mise en service de l’usine en 1992 et sont arrivés à la fin de leur vie utile.

Autorisations obtenues

La Ville a obtenu l’autorisation du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques pour procéder aux travaux et a reçu de ce même ministère le certificat d’autorisation advenant une surverse au fleuve.

Pêches et Océans Canada, Environnement et Changement climatique Canada et le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs ont également été consultés pour assurer la conformité des travaux.

L’aide de Québec et Ottawa

La mairesse Fournier fait valoir que 600 M$, dont 100 M$ sont prévus au plus récent Plan triennal d’immobilisations, devront être investis sur 10 ans pour moderniser les infrastructures et les équipements d’eau potable et d’eaux usées du territoire de l’agglomération. 

Des 38 M$ consacrés aux équipements de traitement des eaux usées au cours des trois prochaines années, 31 M$ se traduiront par des améliorations au Centre d’épuration Rive-Sud.
 
L’importance des coûts nécessitera l’intervention des paliers de gouvernement provincial et fédéral.

«J’ai déjà amorcé les représentations nécessaires auprès des autres paliers de gouvernement, car des investissements majeurs devront également être prévus par Québec et Ottawa afin de contribuer à la réfection et à l’amélioration de nos infrastructures de traitement des eaux, dans le but d’améliorer notre bilan environnemental » a évoqué Mme Fournier.