Longueuil: les inspecteurs de la Ville réclament d’être mieux identifiés

SÉCURITÉ. Les inspecteurs de la direction de l’aménagement et de l’urbanisme de la Ville de Longueuil réclament chandails et manteaux afin d’être mieux identifiés comme employés municipaux lors de leurs interventions auprès des citoyens. Les inspecteurs entrent fréquemment en contact avec les citoyens, et ce, dans leurs résidences. Jusqu’à tout récemment, seule une carte leur permettait de s’identifier. Selon la représentante syndicale des cols blancs Lyne Tremblay, qui s’est adressée aux élus à l’assemblée municipale du 16 avril, le travail des inspecteurs serait affecté par ce «manque d’identification». «Ils doivent parfois retourner chez un citoyen à plusieurs reprises et peuvent se retrouver dans une situation délicate», a-t-elle signifié. Mme Tremblay a rappelé que les inspecteurs sont parfois appelés à intervenir avec des membres du Service de police ou du Service de sécurité incendie, par exemple dans le cas d’occupation illicite ou de syndrome de Diogène. «Nous sommes les seuls qui ne sont pas identifiés [comme employés de la Ville]», a-t-elle relevé. À la suite d’une recommandation émise par le Bureau de la protectrice du citoyen à l’automne 2018, des brassards ont été fournis aux 15 inspecteurs. Mais selon Mme Tremblay, ce brassard ne convient pas. «Il y a des hommes et des femmes, et personne n’a [la même grosseur de] bras. Le brassard se retrouve comme un bracelet», a-t-elle exposé. Les employés demandent que la Ville leur fournisse deux chandails et un manteau, ce qui coûterait environ 3700$ pour la quinzaine d’employés. Mme Tremblay a ainsi demandé pourquoi les inspecteurs ne pouvaient recevoir ces vêtements, alors que «cette demande est adressée année après année à la direction». Première demande officielle Selon le porte-parole de Longueuil Louis-Pascal Cyr, «après vérification, aucune demande formelle à l’effet de fournir un uniforme aux inspecteurs n’a été formulée par le syndicat». À la suite de l’intervention de la déléguée syndicale, la Ville s’est toutefois engagée à rencontrer les personnes concernées afin de trouver une solution. «La Ville fournit également à son personnel en inspection les équipements nécessaires au bon déroulement du travail (bottes, casques, dossards, masques, gants, habits de protection, etc.)», a rappelé le porte-parole. Il précise par ailleurs que le brassard fourni, en plus de la carte d’identification, répond à la satisfaction de la protectrice du citoyen. Lors de la séance du conseil, le chef de l’opposition Xavier Léger a suggéré que la demande des cols blancs, qui «n’est pas frivole», puisse être inscrite dans la convention collective et a appelé le comité exécutif à se pencher sur la question.