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Longueuil se tournerait vers Varennes pour le traitement de ses matières organiques

le vendredi 01 février 2019
Modifié à 13 h 29 min le 01 février 2019
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

L’idée de faire traiter les matières organiques de Longueuil par la Société d’économie mixte de l’Est de la Couronne Sud (SÉMECS) plutôt que de construire une usine de biométhanisation semble se concrétiser. Le comité exécutif de l’Agglomération de Longueuil a adopté le 30 janvier une convention entre la Ville de Longueuil et l’organisme public de Varennes. Selon les informations révélées par La Presse quelques heures avant la tenue de l’assemblée du comité exécutif, l’Agglomération verserait près de 37 M$ pour l’agrandissement de l’usine de Varennes en vertu de cette convention. L’entente entrerait en vigueur en janvier 2023 et serait effective pour une période de 20 ans, avec possibilité de renouvellement automatique pour 20 ans. La construction du Centre de recyclage des matières organiques par biométhanisation (CEREMO) figure dans la liste de projets de Longueuil depuis longtemps. En 2015, la Ville s’affairait aux études préparatoires. Mais une deuxième option est envisagée depuis février 2018. Une étude d’avant-projet a été mise en branle pour analyser la faisabilité technique et économique de faire traiter les matières résiduelles par la SÉMECS, à Varennes. L’entente sera présentée à la prochaine séance du conseil d’agglomération, le 21 février. Devant le «fait accompli» L’opposition à Longueuil dénonce avoir été mise au fait de cette entente par le biais des médias. Elle aurait espéré qu’une présentation des enjeux et des avantages de la SÉMECS soit faite à l’ensemble des élus, comme elle le demande depuis plusieurs mois. Elle exige davantage de collaboration de la part de la mairesse Sylvie Parent. Le chef de l’opposition Xavier Léger juge que les élus n’ont actuellement pas les «informations nécessaires à une prise de décision responsable». «De prime abord, on n’est pas opposé à l’idée de se diriger vers la SEMECS, mais pas avec un bandeau sur les yeux», a imagé M. Léger. Il déplore également ne pas avoir été tenu au courant des résultats d’un avis d’appel d’intérêt lancé en novembre par la Ville auprès des entreprises intéressées à traiter les matières organiques de l’agglomération. Bien que l’entente soit l’un des points à l’ordre du jour de la prochaine séance du conseil d’agglomération, l’opposition fait valoir que cette étape où les élus seront appelés à se prononcer pour ou contre l’entente ne peut être considérée comme un processus de «consultation».