Longueuil vue par Émile Bilodeau

Résident de Rosemont depuis à peine 3 ans, Émile Bilodeau n’a pas oublié Longueuil, où il a vécu de «0 à 23 ans» et où il revient chaque semaine à vélo ou – s’il «triche» – en taxi. Il retrouve entre autres la maison familiale, son «havre de paix», avec son père, sa mère, son frère… et le Game Cube, «l’équivalent du Walkman pour les jeux vidéo»! L’auteur-compositeur-interprète livre avec générosité ses coups de cœur longueuillois.

Le meilleur parc ?

Le parc Saint-Charles, où il y a les terrains de tennis en terre battue. J’ai travaillé là toute mon adolescence et je joue avec mon père. La communauté de joueurs qu’il y a là, c’est de la grande qualité. Chaque fois que j’y vais, les gens prennent de mes nouvelles, ce sont des gens avec qui j’ai grandi. Il y a de grands arbres qui surplombent tout ça.

D’un point de vue plus individuel, j’aime beaucoup aussi le parc Marie-Victorin, pour se promener sur le bord de l’eau ou encore dans la trail le long de la route 132.

Et évidemment, le parc Michel-Chartrand est ben important, été comme hiver. Jeune, j’allais glisser sur la butte. On rentrait après prendre un chocolat chaud. Ce n’était pas rare qu’il y avait de la tire d’érable. C’est pas mal là que j’ai passé ma vie.

Le meilleur restaurant ?

J’aime le Péché matinal, là où tout le monde va bruncher. Tu dois réserver parce que c’est booké ben comme il faut. Il y a aussi le Comme par hasard; j’ai de bons souvenirs de brunchs là. J’y étais aussi allé avec mon ex à la Saint-Valentin. Je suis allé avec deux filles différentes à des Saint-Valentin en fait!

J’aime toute la rue Saint-Charles. C’est là que j’ai vu Michel Pagliaro à un spectacle de la Saint-Jean. Ç’a réveillé des trucs en moi sur mon destin. J’étais là avec ma trottinette, mes collants et drapeaux du Québec et je me suis dit: «il va falloir un jour que ce soit moi sur le stage pour la Saint-Jean. [NDLR. Un exploit accompli, notamment l’an dernier, à Saint-Hubert.]

Le meilleur endroit pour prendre une bière… ou deux ?

Le Cégep Édouard-Montpetit! J’ai fait beaucoup de tournois d’impro. On recevait les équipes d’un peu partout à Montréal, et Longueuil organisait le tournoi. Quand je ne jouais pas, j’étais toujours au café étudiant à servir des bières, avec des artistes remplis de rêves… et de testostérone, il faut le dire! Ça donnait toujours des moments de discussions, et de boisson!

Il y a aussi le 1957. Et le Bar à Chico, où il y avait de l’impro.

Quel secteur ou quelle facette de Longueuil pourrait inspirer une chanson ?

Je suis allé à l’école Sainte-Claire, où on a fait la grève pour qu’elle ne ferme pas et qu’elle continue d’exister. Les élèves, les parents, les enseignants ont marché jusqu’à la Commission scolaire. Quand je me promène dans la cour arrière de l’école et que je réalise tous les jeunes qui sont passés là, je suis très fier. Ça amène une nostalgie extraordinaire. Alors je suis sûr que si je m’assoyais sur une table ou sur une marche de la cour, avec ma guitare, je pourrais écrire quelque chose. Ça parlerait de mes bons et moins coups, de mes apprentissages.

Un bon lieu pour le tournage d’un vidéoclip ?

[Après réflexion…] L’Hôpital Pierre-Boucher! On pourrait faire participer les personnes sur les civières, leur faire faire du lipsync pour mettre du pep dans leur journée. On pourrait aller vers la cafétéria, puis voir les médecins!

Il ne reste qu’à trouver une chanson pour ce décor…

Ça sera le défi, oui!