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L’unité d’adopsychiatrie de Charles- Le Moyne passe de 5 à 10 lits

le vendredi 08 mai 2015
Modifié à 0 h 00 min le 08 mai 2015

Le ministre de la Santé Gaétan Barrette a fait sa première annonce de projet depuis la création des centres intégrés de santé et de services sociaux (CISSS), vendredi à l’Hôpital Charles-Le Moyne, lorsqu’il a présenté l’agrandissement de l’unité d’adopsychiatrie, qui est passée de 5 à 10 lits.

Le projet de 1,2 M$, dont 300 000$ proviennent de l’initiative Bell cause pour la cause, a permis de doubler la superficie de l’unité, qui pourra accueillir 150 jeunes par année,  et d’ajouter une cuisine, une aire commune et des chambres.

«Les adolescents sont admis pour des psychoses, des manies, des dépressions ou encore de l’anxiété sévère, a énuméré Dr Frédéric Benoit, qui travaille à l’unité. Ils sont accueillis par une équipe multidiscplinaire et restent en moyenne 22 jours à l’hôpital.»

Rester en Montérégie

Le ministre Barrette s’est réjoui de ce projet qui permettra aux adolescents de toute la Montérégie d’être soignés près de chez eux, et donc, de rester en contact avec leurs proches. «Beaucoup de jeunes étaient transférés à Montréal et nous voulons réduire ce nombre. C’est tout à fait dans l’esprit des nouveaux CISSS. Évidemment, cet agrandissement ne sera pas suffisant pour répondre à la demande, mais c’est une première étape», a souligné le ministre.

Dr Barrette a aussi souligné l’apport de Bell et de la Fondation Hôpital Charles-Le Moyne dans la réalisation de ce projet. «En situation budgétaire difficile, il faut compter sur les entreprises et les fondations. Nous arrivons à la limite de la capacité de payer des contribuables et nous devons faire des choix en pensant aux patients et c’est ce que nous faisons avec l’unité d’adopsychiatrie.»

La vice-présidente exécutive pour le Québec de Bell, Martine Turcotte était très heureuse de voir la concrétisation du projet, après l’annonce de l’investissement en 2011. «En santé mentale, améliorer l’accessibilité aux soins est un besoin urgent», a-t-elle martelé.

Visite de l’unité

Les médias et les dignitaires ont été invités à visiter la nouvelle unité, où ils ont été accueillis par l’odeur de biscuits faits par de jeunes patientes. «Ici, nous apprenons à réfléchir à ce que nous ressentons, mais aussi à ce que les autres ressentent», a expliqué l’une d’elle.

Les jeunes admis à l’unité suivent un horaire fixe, qui comprend des ateliers thérapeutiques individuels et en groupe, des cours pour éviter qu’ils prennent trop de retard à l’école et des activités physiques en gymnase. Comme certains jeunes peuvent avoir des idées suicidaires, l’unité est complètement sécurisée.

«Je dirais qu’il y a un peu plus de filles, explique le Dr Benoit, mais les filles restent souvent moins longtemps, car elles viennent pour des problèmes de l’humeur, comme la dépression. Les garçons, quant à eux sont plus souvent sujets à une psychose et reste hospitalisés plus longtemps.»