Chroniques
Opinion

Ma libido politique

le vendredi 24 avril 2015
Modifié à 0 h 00 min le 24 avril 2015

Il y a quelques jours, je jouais au hockey devant la maison avec mon Émile (5 ans). Moi, gardien de but, et lui qui lançait pour marquer.

Soudainement, après 3, 4 buts qu’il marquait, Émile a eu un doute. Il s’est arrêté, et m’a dit le plus sérieusement du monde: «Papa, est-ce que tu joues comme tu es capable là?»

Je comprenais qu’Émile voulait connaitre sa valeur, mesurer la vraie force de son lancer. À partir de là, je ne lui ai plus menti. « C’est vrai Émile, papa te laissait des chances, mais là, c’est fini.»

Sourire en coin, il m’a dit sur un ton de défi: «Oh que non papa!»

Et pour la première fois, je me suis appliqué à bloquer ses lancers; 10, 15 lancers que je bloquais en lui disant: «Tu ne marqueras pas, je suis le meilleur!»

Il adorait ça, il jouait la vraie game.

Tout à coup, Émile a fait un lancer frappé que je n’ai pas vu passer. Paf! Entre mes jambes, une «garnotte» que je ne le croyais pas capable de faire... Il a levé les bras et crié fièrement: «C’est le but!»

La valeur de ce but valait les centaines d’autres que j’avais laissé passer depuis toujours... C’était un vrai but.

Dire ce qu’on pense

CRAC! Quand PKP dit : «J'aimerais m'excuser de la malheureuse phrase sur la démographie et l'immigration; cette phrase ne reflète pas ma pensée.»

C’est plate, j’avais l’impression que pour une fois depuis longtemps, un politicien disait ce qu’il pense et que surtout, qu’il assumerait après. Parce que, en se rétractant, comme les autres, je me demande: «et c’est quoi le reste de tes dires qui ne reflète pas ta pensée mon Pierre Karl?»

Déjà que ça fait des années que ma libido politique est à plat. J’ai beau regarder à droite comme à gauche...plus rien ne m’excite. Ces dernières années, j’avoue que j’allai voter par devoir, je faisais mon X sans émotion, sans excitation...mais là, plus rien.

Mais, la dernière chose que je vais faire sera de me blâmer, car pour moi, il n’y a pas d’électeurs frigides, il n’y a que des politiciens maladroits.

En terminant

Je trouve que le sujet de l'immigration au PQ crée une tension à couper au Kotto…

Ciao!