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Maxim Noreau prépare son après-carrière à Saint-Hubert

le jeudi 07 juin 2018
Modifié à 5 h 04 min le 07 juin 2018
Par Jonathan Tremblay

jtremblay@gravitemedia.com

Avec une médaille et un contrat en poche

Un hiver bien rempli vient de prendre fin pour le hockeyeur Maxim Noreau. Après avoir récolté une médaille de bronze aux Jeux olympiques et s’être incliné en demi-finale des séries éliminatoires avec le SC Bern, en Suisse, le résident de Brossard rentre chez lui avec un contrat signé et un projet estival qui l’anime. En entrevue pour la première fois depuis février, le défenseur de 31 ans en profite pour faire un retour sur sa participation aux Jeux de Pyeongchang. «Je suis content d’avoir une médaille. L’effort était là, raconte-t-il. On aurait changé quelques petites choses en demi-finale mais au moins, on était prêt à rebondir. C’est spécial de remporter une médaille pour le Canada.» Maxim Noreau salue également le travail qu’a fait Hockey Canada pour mettre en place une formation compétitive et qui joue avec cohésion, malgré le fait que plusieurs de ses joueurs ne jouent même pas sur le même continent sur une base régulière. «C’est incroyable comment ils ont bien traité leurs joueurs avant et pendant les Olympiques. Quand nous sommes arrivés à Pyeongchang, on se connaissait tous. On avait fait des tournois ensemble pour se préparer», explique-t-il. Motivation supplémentaire? Une chimie particulière semblait rallier les joueurs du Canada tout au long du tournoi. Était-ce dû au contexte, sans les joueurs de la Ligue nationale de hockey? «Chaque joueur avait sa source de motivation personnelle, confie Noreau. Certains voulaient absolument gagner une médaille, d’autres voulaient prouver qu’ils auraient leur place dans la Ligue nationale.» Maxim Noreau s’est présenté au camp de sélection sans certitude, mais il considère avoir gagné rapidement en confiance. «J’ai cru en mes chances lorsque j’ai vu qu’on m’utilisait toujours en avantage numérique et qu’on me donnait beaucoup de temps de glace. À partir du moment où j’ai réalisé que j’avais des gens qui me soutenaient, j’ai pris plus de confiance sur la glace.» Batterie à plat La fin de saison avec le SC Bern, en Ligue nationale suisse, n’a pas été de tout repos. Même si l’équipe a terminé au premier rang du classement général, elle a baissé pavillon en demi-finale des séries éliminatoires face aux ZSC Lions de Zurich en six rencontres. «Quelque 14 de nos 22 joueurs avaient représenté leur pays aux Olympiques. On n’a pas su individuellement gérer notre énergie par la suite», admet l’ancien des Tigres de Victoriaville. Étrange sensation Le natif de Montréal-Ouest a dû composer avec un étrange sentiment lors de la demi-finale, alors qu’il affrontait l’équipe pour laquelle il avait signé après Noël. «C’est une pratique plus courante en Europe, signer avec une équipe avant la fin de la saison. C’était spécial d’affronter Zurich en séries alors que je jouerai avec eux l’an prochain.» Zurich a d’ailleurs remporté le championnat, un élément qui n’échappe pas à l’attention de Noreau. «Mon objectif #1 était de trouver un bon endroit pour ma famille et moi, mais le #2 était d’aboutir dans une formation gagnante», indique-t-il. Projet d’avenir Maxim Noreau est conscient qu’il ne reste que quelques années à sa carrière. Il ne tarde pas à préparer ses plans du futur en étant partenaire du centre XPN, à Saint-Hubert, avec son ami et entraîneur Jean-François Gaudreau. Le centre est ouvert depuis janvier. «Il y a vraiment une belle dynamique. On offre tous les services, pour tous les sports. Tranquillement, on veut bâtir des groupes de joueurs de hockey et je suis en charge du programme. Je suis content d’être là, maintenant, et de pouvoir aider», conclut Maxim Noreau.