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Mieux desservir les parcs industriels pour une main-d'œuvre mobile

le lundi 14 décembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 14 décembre 2015
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

TRANSPORTS. La Chambre de commerce et d'industrie de la Rive-Sud (CCIRS) propose sa solution pour s'attaquer au fléau urbain de la congestion routière: un technopôle en logistique de transports collectifs, pour faciliter les déplacements des 60 000 employés œuvrant dans les parcs industriels de la région.

«C'est une proposition embryonnaire, mais on cherche à proposer des moyens "en dehors de la boîte"», illustre le nouveau président de la CCIRS, Denis Leftakis.

Il est d'avis que le transport est-ouest devrait être davantage développé qu'il ne l'est actuellement. «Il y a plus d'une vingtaine de parcs industriels sur la Rive-Sud et pourtant, peu de transports en commun pour les desservir», relève-t-il.

Garder les entreprises ici

«Ce n'est pas juste un problème de pénurie, mais de mobilité de main-d'œuvre. L'objectif, c'est que les entreprises souhaitent encore s'installer sur la Rive-Sud.»

Améliorer le transport local contribuerait également à désengorger les grands boulevards et autoroutes. Si bonifier les services de transports devra nécessairement se réaliser grâce à différents partenaires, tels le Réseau de transport de Longueuil (RTL) et le ministère des Transports du Québec, les entreprises pourraient aussi investir dans un éventuel projet desservant les parcs industriels.

«Il faut penser à des solutions innovantes. Je songe entre autres à covoiturage.ca, qui offre un service similaire à Uber. Il pourrait se créer un service de "taxi local" à coût réduit», suggère Denis Leftakis.

Faire mieux

@R:Le fondateur et ancien président de la Chambre de commerce et industrie Royal Roussillon estime qu'avant d'augmenter les budgets, des améliorations peuvent être apportées aux services actuels.

Denis Leftakis donne en exemple les études effectuées dans la MRC Roussillon il y a quelques années, qui avaient permis d'ajuster l'horaire et le trajet de certaines navettes, d'ajouter des points d'arrêts, et ce, à coût nul.

«Ç'a été un succès incroyable, sans même augmenter le budget. Il faudrait faire ce travail ici, voir comment on peut être plus efficace», croit-il.

Voilà une première étape, mais des sommes supplémentaires devront inévitablement être injectées, d'où l'importance de partenariats.

«On n'a encore rien présenté, que ce soit aux gouvernements provincial et fédéral, ou encore au Réseau de transport de Longueuil, mais on est en train de mijoter ça.»