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Mince augmentation moyenne de 1% du compte de taxes à Longueuil

le lundi 07 décembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 07 décembre 2015
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

BUDGET. Le compte de taxes des Longueuillois connaîtra une hausse moyenne de 1%, soit 26$ pour une propriété de 273 000$.

C’est une augmentation beaucoup plus faible que celle de l’an dernier, qui s’élevait à 3,9%. De plus, la taxe dédiée, qui a augmenté de 1% pour chacune des quatre dernières années, a été gelée pour 2016.

Pour le secteur résidentiel (1 à 5 logements), la hausse sera de 1,4% dans l’arr. du Vieux-Longueuil, de 1% dans l’arr. de Saint-Hubert, de 1,3% dans LeMoyne, puis de 2,9% dans l’arr. de Greenfield Park.

La hausse est plus salée dans la catégorie des six logements et plus: 5,3% dans l’arr. du Vieux-Longueuil, 1,5% dans l’arr. de Saint-Hubert, 5,1% dans le secteur LeMoyne et 7,1% dans l’arr. de Greenfield Park.

Pour les commerces, la hausse moyenne est aussi de 1%.

L’augmentation de 1% est d’ailleurs sous l’Indice de prix à la consommation (IPC).

Nouveau rôle

2016 signe le nouveau rôle d’évaluation, qui sera établi pour les trois prochaines années. «On a dû ajuster à la baisse le taux de taxe, étant donné le nouveau rôle d’évaluation», explique le directeur général, Patrick Savard. La valeur foncière du nouveau rôle d’évaluation a quant à elle augmenté de 6%.

Peu importe la catégorie de taxation, c’est «dans l’arr. de Greenfield Park que le nouveau rôle a le plus d’impact», souligne Sylvie Toupin, directrice des finances.

Un meilleur contexte que 2015

Le budget 2016 qui se chiffre à 396 M$ est 1% plus élevé que le budget 2015, qui était établi à 392,1 M$.

La Ville prévoit une augmentation de 11,6 M$ des revenus fiscaux, notamment grâce à un montant de  7,2 M$ provenant du développement immobilier.

Lors de la présentation du budget 2015, la Ville de Longueuil s’était fait taper sur les doigts par le ministre des Affaires municipales, Pierre Moreau, pour avoir pigé dans ses surplus pour atteindre l’équilibre budgétaire, tout en augmentant considérablement le taux de taxes.

Selon le directeur général, ce n’est pas par crainte de représailles du ministre que la Ville n’a pas pigé dans ses surplus cette année. «L’an passé, il y avait le pacte fiscal, qui représentait une charge supplémentaire de 3,4 M$ pour la Ville. Et aucun revenu supplémentaire n’était ressorti du développement immobilier. Cette année, on en a pour 7,2 M$», évoque M. Savard.

Mme St-Hilaire a abondé dans le même sens. «L'an dernier, il est arrivé des choses hors de notre contrôle le pacte fiscal, le peu de revenus de développement immobilier], cette année nous étions en plein contrôle. C'est toute la différence.»

D’autre part, la croissance des dépenses de fonctionnement est limitée à 1%, comparativement à 3,4% l’an dernier. La Ville de Longueuil a «inclus des efforts supplémentaires de compressions de dépenses de l’ordre de 2M$», selon la président de la Commission des finances et des relations humaines.

Représentant la plus grande portion des dépenses (39%), les quotes-parts à l’Agglomération de Longueuil et à la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM), ont augmenté de 1,9%. Elles avaient augmenté de 2,1% en 2015.

La dette de la Ville de Longueuil se chiffre à 367,6 M$. À pareille date en 2014, elle était de 368,4 M$.

13 cadres en moins

Les efforts en termes de dépenses et d’optimisation des ressources ont été relevés par la mairesse comme des facteurs ayant contribué à la présentation d’un budget offrant une faible hausse de taxes.

Dans son budget 2015, Longueuil avait imposé des compressions de 5,6 M$, dont 40% devait contribuer à réduire le coût de la main-d’œuvre. Cette année, le budget compte 13 postes de cadres en moins, des employés ayant été remerciés ou des postes vacants n’ayant pas été comblés.

Aux yeux de la mairesse, le budget 2016 est à la fois audacieux et rigoureux. «Audacieux parce que même si tout le monde parle d'austérité, nous avons de nouveaux projets et de nouvelles façons de faire. Et rigoureux, par un bon contrôle des dépenses.»

Malgré les nombreux événements qui ont secoué Longueuil en 2015 (comme la crise de l’eau ou l’effondrement de la passerelle Normandie), la Ville a su «saisir des opportunités» dans les crises, tout en maintenant la qualité de vie des citoyens, est d’avis Mme St-Hilaire.