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Mise en demeure: Jacques Lemire demande des excuses publiques de la mairesse

le vendredi 20 avril 2018
Modifié à 12 h 48 min le 20 avril 2018
Au nom du conseiller Jacques Lemire, des avocats ont fait parvenir ce matin une mise en demeure à la mairesse Sylvie Parent. L’opposition demande à Mme Parent de s’excuser publiquement et de retirer ses propos jugés diffamatoires à l’endroit du conseiller de Laflèche. «Vous avez fait des déclarations diffamatoires à différents médias, notamment le Journal de Montréal et Le Devoir contre monsieur Jacques Lemire en l’associant à de la collusion à Longueuil ainsi qu’à des pratiques frauduleuses alors que M. Lemire n’a jamais été lié de près ou de loin à ce type de pratiques, peut-on lire dans le document. Les propos sont en plus faux.» Dans la lettre, les avocats mentionnent que par ces propos «graves», M. Lemire «subit une atteinte à sa réputation». Ils «lui causent des dommages, puisqu’ils ont été faits dans le but précis de le discréditer auprès de la population et de lui nuire dans le futur». Jacques Lemire demande à Mme Parent de s'excuser et de retirer ses propos, par écrit dans les médias où ses propos ont paru, dans les 24 prochaines heures. Sinon, «nous n'aurons d'autre choix que de prendre toutes les procédures judiciaires contre vous afin de faire cesser la diffamation et de vous réclamer les dommages qui s'imposeront». L’histoire remonte à la séance du conseil du 18 avril, durant laquelle Jacques Lemire et l’opposition ont forcé un retour en appel d’offres de deux contrats de travaux d’entretien de terrains sportifs. Face à cette insistance de l’opposition, la mairesse a indiqué qu’elle soumettra l’ensemble du dossier à l’Unité permanente anti-corruption (UPAC). Dans un communiqué émis après la séance du conseil municipal, Sylvie Parent disait craindre que le parti Longueuil Citoyen ait cédé à des pressions de firmes qui n’auraient pas obtenu les contrats concernant l’entretien de terrains sportifs. Elle y ciblait particulièrement le conseiller Jacques Lemire, qui a mené les échanges pour annuler l’octroi des contrats à la séance du conseil. Ainsi, Mme Parent fait allusion au passage de M. Lemire au comité exécutif de la Ville entre 2006 et 2009, période durant laquelle auraient sévi des pratiques de collusion, tel que l’a révélé l’Ordre des ingénieurs du Québec (OIQ) en janvier. «Le système mis à jour par l’OIQ démontre que les plus hautes instances de la Ville étaient impliquées dans ces présumées manœuvres frauduleuses, avait-elle mentionné. À la lumière de ces faits, il est de ma responsabilité de m’assurer que ces pratiques ne se reproduisent plus jamais à Longueuil.» L’opposition a affirmé être en accord avec une éventuelle enquête de l’UPAC à Longueuil, espérant même que la portée de l’enquête soit même plus large que les deux contrats en question. Le cabinet de la mairesse a été contacté afin d'obtenir une réaction de Mme Parent. Cette dernière ne désire toutefois pas commenter la situation pour le moment.  (A.D.)