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Mordue par un pitbull, Vanessa garde toujours des séquelles

le mardi 12 janvier 2016
Modifié à 0 h 00 min le 12 janvier 2016

DRAME. La jeune Vanessa Biron récupère bien des suites des graves blessures qu’un pitbull en liberté lui a infligées au parc Marquise de Brossard, le 20 septembre, un événement qui avait ému tout le Québec. Trois mois après le drame, la fillette de 8 ans est de retour à l’école et reçoit chaque semaine des traitements de physiothérapie.

Celle qui démontre «un courage exceptionnel» depuis les événements, selon son père Bernard Biron, est passée à un cheveu de la mort lorsqu’en compagnie de sa petite sœur Victoria, 6 ans, et de sa mère, elles ont été attaquées par deux énormes chiens pitbulls. Vanessa a été la seule des deux fillettes à être mordue, tandis que sa mère a subi une légère morsure au cuir chevelu.

Visage paralysé à cinq endroits

Les crocs d’un des deux chiens qui a attaqué Vanessa ont fait des dommages importants, laissant le visage de la fillette paralysé à au moins cinq endroits. En plus d’une fracture du crâne et d’une main, les muscles du côté gauche du visage de Vanessa ont été broyés et un os de sa joue a été fracturé en sept morceaux par la force de la mâchoire de l’animal.

Ses parents ont vécu des moments d’angoisse insupportables. «Les médecins ont d’abord attendu de longues heures avant de la traiter parce qu’ils craignaient que le chien ait la rage», raconte son père.

Le propriétaire des deux pitbulls refusait alors de rendre ses animaux pour les faire analyser.

«Mais le plus long, ce fut l’opération. Vanessa a été en chirurgie durant huit heures, raconte Bernard Biron. Les crocs avaient traversé le crâne et on craignait des dommages au cerveau.» Heureusement, ces craintes se sont avérées non fondées.

Possible poursuite

Le père de Vanessa envisage maintenant d’intenter des poursuites contre le propriétaire des deux pitbulls, qui ont été euthanasiés depuis.

«On considère qu’il est responsable et qu’il a été négligent», estime Bernard Biron.

Au cours des dernières semaines, M. Biron et sa femme ont rencontré le maire Paul Leduc et les conseillers municipaux pour leur demander de revoir les règlements sur les chiens. «Un comité a été formé pour trouver des solutions.»

En attendant, la famille Biron remercie les gens qui lui ont démontré beaucoup de sympathie depuis les événements.

«On a reçu des messages d’encouragement de beaucoup de monde, souligne M. Biron. L’école, le personnel médical de l’hôpital Sainte-Justine, les ambulanciers, l’ancienne garderie de Vanessa; tous nous ont soutenus.»