Culture

Myriam Leblanc sera Gilda dans Rigoletto de Verdi

le jeudi 13 septembre 2018
Modifié à 10 h 32 min le 13 septembre 2018
OPÉRA. La jeune artiste et diplômée de McGill Myriam Leblanc interprétera le personnage de Gilda dans Rigoletto de Verdi à compter du 15 septembre à la Place des Arts. La violoniste de formation s’est découvert une passion pour le chant lors d’un camp de vacances lorsqu’elle était enfant. Depuis qu’elle a 5 ans, la Longueuilloise jouait du violon et allait chaque année à des camps de vacances musicaux. Un jour, l’une de ses enseignantes l’a encouragé à chanter davantage, et a éventuellement ouvert une classe de chant pour elle. «J’ai eu un déclic pour l’opéra en entendant pour la première fois La Bohème qui était présentée par Marie-Annick Béliveau lors d’un été. Tous les enfants se sont mis à chanter et à la fin, elle est venue me voir pour me dire que j’avais une très belle voix et que je devrais considérer devenir chanteuse. Dans ce temps-là, ce n’était pas vraiment une option pour moi, puisque j’étais violoniste», explique-t-elle. Une pause obligée Il a été difficile pour elle de conjuguer les études universitaires et le chant. C’est après avoir entamé une maîtrise en direction chorale qu’elle a une révélation pour la voix, en faisant notamment la rencontre de personnes qui l’ont encouragé à poursuivre dans ce domaine. Aujourd’hui, elle interprète un important protagoniste à l’Opéra de Montréal. «Se préparer pour ce genre de spectacle, c’est exténuant. C’est la première fois que je fais un aussi gros rôle. Pour des plus petits rôles, tu peux être demandé à pratiquer trois heures par semaine. Depuis le début, je ne crois pas avoir manqué une heure de répétition. C’est très demandant physiquement», continue-t-elle. Il faut apprendre la musique et les paroles des autres chanteurs, mais également savoir bien prononcer l’italien. Sa pianiste lui a d’ailleurs dit qu’elle avait le rôle le plus difficile à chanter, puisqu’il faut avoir une gamme très étendue et un bon souffle, les phrases étant longues. «Il faut tellement comprendre la pièce, l’avoir dans le sang; je ne veux plus me poser la question à savoir ce qui s’en vient, ça doit venir naturellement. Si j’ai un trou de mémoire, il faut que j’aie tellement pratiqué que les mots viennent quand même», conclut-elle. Il y aura quatre représentations de Rigoletto de Verdi à la Salle Wilfrid-Pelletier jusqu’au 22 septembre. À propos du rôle  Gilda est la fille de Rigoletto. Elle est très sage et a un grand coeur. Elle tombe en amour pour la première fois avec un Duc, mais ne connaît pas ce sentiment. «Je pense qu’elle tombe en amour avec l’amour», clarifie Myriam Leblanc. C’est plus tard qu’elle apprend qu’il n’est pas la personne qu’elle croyait et perd son estime de soi. Son père vengera par la suite sa fille.   (Texte de Rosalie Dion)