Actualités

Nathalie Boisclair veut revoir le règlement sur les contenants de récupération de textiles

le mercredi 16 mai 2018
Modifié à 15 h 49 min le 16 mai 2018
COMMUNAUTÉ. La présidente de l’arr. de Saint-Hubert Nathalie Boisclair souhaite modifier le règlement de la Ville de Longueuil qui exige depuis 2015 que les contenants de récupération de textiles soient peints en blancs, pour en éviter la prolifération. Une mesure qui entraîne d’importants coûts pour les organismes, en plus de favoriser l’apparition de graffitis illégaux. «Ce sont des coûts très importants pour nos organismes, car cette couleur nécessite que les contenants soient repeints souvent. Le blanc est pratiquement une invitation aux graffitis illégaux», a-t-elle fait valoir. Elle souhaite ainsi que le règlement soit davantage en lien avec la politique en art urbain de la Ville, en invitant les artistes à y exprimer leur créativité. «Le programme de fresques de la Ville est un bel exemple. Des artistes-graffiteurs ont habillé des chalets de parcs et des espaces publics en toute légalité. Leurs créations embellissent l’espace et enrayent le problème de tags; c’est gagnant pour tout le monde.» L’entreprise Certex avait d’ailleurs collaboré avec Dose Culture en recouvrant d’œuvres d’art urbain leurs contenants, qu’ils ont dû repeindre en blanc depuis la nouvelle réglementation. De plus, les règlements d’arrondissement établissent le cadre à respecter quant au nombre et à l’emplacement des contenants, mais n’excluent pas les entreprises et organismes principalement voués à la récupération de textiles, ce qui occasionne des problèmes, rapporte Mme Boisclair. «On se retrouve avec un organisme comme Certex mis en demeure de retirer des contenants sur son site pour n’en avoir que trois, comme tout le monde! C’est absolument inconcevable!» L’entreprise a dû retirer des contenants alors que ceux restant débordent continuellement. Mme Boisclair entend modifier le règlement de l’arr. de Saint-Hubert et invite les deux autres à emboîter le pas. «L’objectif est d’éviter que ces matières se retrouvent à l’enfouissement. Nous avons la même responsabilité pour toutes les matières. Il faut valoriser tout ce qui peut l’être, mais actuellement, contrairement aux déchets, aux matières recyclables et organiques, nous n’avons aucune donnée fiable pour les matières textiles.» Le conseiller municipal et président de la Commission de l’aménagement du territoire Steve Gagnon a d’ailleurs invité Mme Boisclair à prendre part aux prochaines discussions pour qu’elle puisse présenter la situation à l’ensemble des membres. (A.D.)