Nemrac Style vise le marché européen

Texte de Nicholas Pereira, stagiaire Carmen Popescu, propriétaire et créatrice de la marque Nemrac Style, est actuellement en mission spéciale à Paris pour tenter de percer le marché européen. «J’aimerais établir un partenariat en France où pouvoir présenter mes créations dans un showroom, pour essayer de les vendre à des boutiques, indique-t-elle au Courrier du Sud. J’envisage aussi développer des liens avec des influenceurs français.» La marque brossardoise est l’une des 19 entreprises qui ont été sélectionnées par la Grappe métropolitaine de la mode afin de participer à la mission spéciale, qui se déroule jusqu’au 12 décembre. Selon Mme Popescu, il s’agit d’une belle occasion de créer des contacts dans un secteur où il peut être difficile de percer. «Il y a très peu de financement dans le domaine de la mode. Il faut être financièrement intelligent et aller cherche un maximum d’aide. Ce genre d’événement est propice au développement de l’entreprise.» Tradition familiale Carmen Popescu a découvert l’industrie textile à un jeune âge grâce à sa grand-mère qui était passionnée par la couture et la broderie. Malgré son intérêt pour ce domaine, elle souhaitait initialement faire des études en architecture. Elle est finalement revenue sur sa décision. «J’ai réalisé que ce n’était pas le côté créatif que je recherchais; je suis donc allée étudier en design de mode. J’ai fait un stage à Bruxelles en 2011, ce qui a été décisif dans ma carrière. À partir de ce moment, je savais ce que je voulais faire dans la vie.» L’entrepreneure a fondé Nemrac Style en 2013, proposant ses collections au Québec et en Ontario. Encore aujourd’hui, son intérêt pour l’architecture influence ses créations. «Mon style est plutôt linéaire. Je prends souvent des photos de bâtiments intéressants et je m’inspire de leurs courbes pour faire mes pièces.» Ses collections sont fabriquées à la main au Québec, privilégiant des matières et tissus écoresponsables. Développement La créatrice assure que son entreprise n’a pas fini de se développer, plusieurs projets étant sur la table en vue des prochaines années. «Au début, c’était un peu de l’expérimentation, mais nous avons maintenant notre ligne professionnelle. Nous avons procédé à un rebranding complet lors de la dernière année.» Carmen Popescu souhaite notamment trouver des points de vente dans l’Ouest du Canada au cours des prochaines années. Le marché allemand est aussi une possibilité, notamment en raison de la présence de l’Ambassade d’Allemagne à la mission parisienne de cette semaine. Elle aimerait également lancer une nouvelle collection pour la clientèle masculine d’ici deux ans. «Nous avions davantage de créations pour hommes au début et je crois qu’il est important de leur faire une place.»