Justice
Faits divers

Neuf ans de prison pour le double meurtre au Doric

le mardi 29 septembre 2015
Modifié à 11 h 46 min le 28 mai 2020

Claude Bessette purgera presque neuf ans de prison pour son implication dans le double meurtre survenu en 2011, dans un appartement au-dessus du Cabaret Doric. Son complice, Mario Bernier, avait reçu une peine de 13 ans. À LIRE AUSSI: « Je n’ai jamais été témoin d’autant de violence de toute ma vie » Bessette et Bernier ont tous deux plaidé coupable, en décembre, aux chefs d'accusation d'homicide involontaire qui pesaient contre eux après la mort de François et Francis Dupont, tabassés à coups de bâton de baseball au crâne par Bernier. Bessette espérait éviter la prison, entre autres parce qu'il a coopéré avec les policiers et parce qu'il s'occupe de sa mère. Le juge a reconnu l'importance cruciale des aveux de Bessette pour le dénouement de l'enquête. Ce facteur est toutefois atténué par le fait que ces aveux sont survenus un an après le meurtre, et seulement parce qu'il craignait que Bernier s'en prenne à lui. Le frère soulagé Le frère et l'oncle des deux victimes, Jean-Yves Dupont, s'est montré soulagé de la peine imposée. «Il aurait pu éviter la prison. Neuf ans, c'est un minimum, mais au moins c'est ça», affirme-t-il. M. Dupont s'est présenté au palais de justice de Longueuil, le 29 septembre, afin d'exprimer au juge Richard Marleau son angoisse devant la possibilité de voir Bessette en liberté. Il est malheureusement arrivé après la fin de l'audience. Dans son jugement, le juge Marleau souligne l'absence de témoignages de la famille des défunts lors des audiences sur la peine. Violence extrême Le juge Marleau a rappelé la violence extrême des gestes posés par les deux complices. Rappelons que Mario Bernier et Claude Bessette se sont présentés à l'appartement de François Dupont le 4 novembre 2011, armés d'un bâton de baseball. Ils lui en voulaient de leur avoir coûté leur emploi, entre autres. Dupont était un proche du Hells Angels Michel Guertin, qui possédait les entreprises où ils travaillaient. Les deux agresseurs accusaient Dupont d'avoir demandé à Guertin de les congédier. Sur place, Bernier assène quatre ou cinq coups de bâton au visage de François Dupont, qui en meurt. Comble de la malchance, son fils Francis arrive à cet instant. Bernier tourne son arme contre lui, avec le même résultat. Collaboration de Bessette Un an plus tard, Bessette a tout avoué aux policiers, de crainte que son complice ne tente de l'assassiner à son tour. Il espérait également que sa collaboration lui vale une sentence moins lourde. Au final, les aveux ont pesé moins lourdement dans la balance que la gravité extrême des gestes. Le juge Marleau a donc imposé une peine de 9 ans de prison, moins les quelques jours passés en détention préventive. Au moment de recevoir sa peine, Claude Bessette a d'ailleurs demandé au juge qu'on le tienne loin de son complice. «Je n'ai pas de pouvoirs en cette matière. Les autorités carcérales prendront la meilleure décision dans les circonstances», lui a-t-il répondu.