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Nissan GT-R 2018 : cinq choses que l’on aime et cinq choses que l’on n’aime pas

le dimanche 22 juillet 2018
Modifié à 14 h 42 min le 22 juillet 2018
Le Guide de l'Auto
Article par Sylvain Raymond

Elle fait manifestement tourner les têtes, surtout des plus jeunes, la Nissan GT-R. Baptisée affectueusement Godzilla, est l’icône par excellence des bolides vedettes des jeux vidéo. Introduite sur notre marché il y a déjà dix ans, la GT-R de sixième génération, la R35, démontre tout le savoir-faire de Nissan en matière de performance, et peut se frotter sans gêne à des bolides nettement plus dispendieux. Nissan l’a légèrement remaniée l’an passé, rehaussant son style mais aussi ses performances. Voici cinq choses que nous aimons de la Nissan GT-R 2018… et cinq choses que nous aimons moins.

On aime :

1. Son style intimidant
La GT-R ne fait pas dans la sobriété, notamment depuis sa refonte de l’année dernière. L’allure du bolide est accentuée par sa calandre encore plus imposante et son capot qui plonge beaucoup moins dans le pare-chocs. On retrouve de nouvelles prises d’air pour les freins, tout en carbone, alors que sa ceinture de caisse élevée et son large aileron complètent l’effet. L’arrière est aussi impressionnant avec ses larges feux ronds, on a surélevé légèrement le béquet pour plus d’appui et ajouté un diffuseur d’air en l’échappement quadruple. Bref, avec cette bagnole, vous ne passerez pas inaperçu!

2. Ses performances
Le cœur de la GT-R, c’est son six cylindres de 3,8 litres qui, depuis l’an passé, développe 565 chevaux pour un couple de 467 lb-pi. Pour démontrer tout son potentiel, il suffit d’activer le système départ-canon, d’enfoncer le frein puis l’accélérateur. Adossez bien votre tête, car en relâchant le frein, on s’enfonce littéralement dans le siège alors que l’on sent le rouage intégral agripper la moindre parcelle de surface pour lancer la bête. C’est simplement fulgurant et cela suffit à convaincre vos passagers des performances de la GT-R; celle-ci n’a pas mis de côté son comportement plus rugueux au nom de la civilité.

3. Son image
On se paie une GT-R pour ce qu’elle représente, un bolide issu de la classe ouvrière qui ne se laisse pas intimider par les autos exotiques des quartiers cossus – bien souvent vendues le double du prix, quand ce n’est pas le triple... À l’instar de la Chevrolet Corvette, la GT-R est la preuve qu’il est possible de créer une voiture sport de haute performance dont les amateurs peuvent un jour rêver de s’offrir.

4. Son rouage intégral efficace
Afin de transmettre toute cette puissance, la GT-R compte sur une boîte à six rapports avec double embrayage qui, sans être la plus moderne, s’avère fort efficace. Elle peut maintenant sauter des rapports à basse vitesse, ce qui limite les à-coups de l’ancienne boîte. L’autre bonne nouvelle, c’est que le système départ-canon ne la détruira plus après quelques tentatives comme c’était le cas avant.

En conditions normales, la totalité du couple est envoyée aux roues arrière tandis que la moitié peut être expédiée aux roues avant selon la vitesse, l’accélération latérale et l’adhérence. Il faut une bonne dextérité pour en maîtriser toutes les subtilités, surtout si vous décidez de vous passer des systèmes de contrôle de traction et pensez exploiter toutes les performances de la GT-R.

5. Sa connectivité améliorée et son habitacle simplifié
On a revu l’habitacle de la GT-R, et il faut avouer qu’il est beaucoup plus raffiné. L’impression de luxe est plus présente et la console a été épurée : on est passé de 27 commandes à 11. Grâce à un écran tactile de huit pouces, c’est vraiment plus moderne et efficace. Un bon point aussi pour l’excellent système audio Bose à 11 haut-parleurs qui offre une belle expérience sonore.

On aime moins :

1. Son prix plus corsé
Initialement, la Nissan GT-R était vendue sous les 100 000 $, ce qui lui procurait tout un ratio prix-performance. On a toutefois majoré son prix avec le temps, et il faut maintenant débourser 125 000 $ pour la version de base, ce qui place la GT-R dans une fourchette supérieure et proche de certains autres bolides plus huppés. Quant à la version Track, elle est vendue à 150 000 $. Malgré tout, la GT-R se compare avantageusement, surtout que l’on ne vous force pas à piger dans un catalogue d’options pour l’équiper correctement.

2. Sa sonorité pas assez riche
On le sait, le cœur d’un bolide, c’est son moteur et sa sonorité. Parlez-en à Ferrari et Lamborghini qui sont passés maîtres dans cet art, on se paierait ces bolides uniquement pour leur sonorité! Dans le cas de la GT-R, c’est décevant. Lorsque vous appuyez sur l’accélérateur pour entendre la bête rugir, l’expérience multisensorielle n’est pas au rendez-vous alors que les quatre immenses sorties d’échappement laissent pourtant croire le contraire. Nissan mentionne qu’il a voulu préserver la civilité du modèle, mais il aurait pu moduler la sonorité du moteur avec des réglages, comme c’est le cas chez Porsche et Audi.

3. Son inconfort à long terme
De nos jours, plusieurs recherchent un certain équilibre entre performance et confort. Ce n’est pas la tasse de thé de la GT-R. Même en sélectionnant le mode confort, elle n’est pas la plus raffinée et devient assez punitive lors des randonnées plus longues. Elle est fidèle à son ADN et c’est pourquoi la lune de miel est souvent assez courte pour plusieurs acheteurs.

4. Ses places arrière étriquées
La Nissan GT-R se présente sous les traits d’un coupé 2+2, mais les deux sièges arrière, quoique bien sculptés, sont en fait beaucoup plus pratiques pour y loger vos bagages que pour y assoir des amis. C’est principalement le dégagement pour les jambes qui est problématique, même pour des enfants. On doit littéralement se coller sur le volant pour dégager un peu d’espace aux passagers arrière. Bref, la GT-R n’est pas un bolide familial.

5. La clé
Étonnement, la clé de la GT-R est identique à celle d’une Sentra. C’est un détail, mais on dit que le diable est dans les détails et pour le prix, on s’attendrait à peu plus d’exclusivité. C’est l’attention aux moindres détails qui fait qu’un véhicule se distingue des autres.