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Noël… VERT

le mardi 22 décembre 2015
Modifié à 0 h 00 min le 22 décembre 2015

La douceur nous a accompagnés cet automne. Les outardes fréquentent encore le golf, certains parcs et le bord du fleuve. Je fais encore du vélo. Longueuil aura un Noël vert.

Cette douceur saisonnière est attribuée à El Niño, une immense bouffée de chaleur et d’humidité qui se forme dans le Pacifique et qui chamboule le climat de notre continent. El Niño, c’est aussi le nom que nos cousins latinos donnent à l’Enfant Jésus.

Un décembre vert, pour un avenir viable

On a beaucoup parlé des changements climatiques ce mois-ci. Au Sommet de Paris, des représentants de toute la planète se sont réunis et sont parvenus à établir des objectifs généraux afin de limiter la production de GES (gaz à effet de serre) qui bouleverse le climat. Cette année, c’est El Niño, mais les deux derniers hivers au Québec ont plutôt été placés sous le courant du Vortex polaire qui nous avait imposé des températures plus froides.

Le gouvernement du Canada a évoqué des objectifs ambitieux à Paris. Si ce n’était pas simplement pour faire de belles déclarations devant la presse internationale et de beaux selfies, s’il était vraiment sérieux, le gouvernement du Canada doit maintenant mettre le couvercle sur le développement de sables bitumineux trop polluants, comme le souhaite une instance de l’ONU.

Le Québec s’est aussi révélé ambitieux. Puisque 44% de nos GES sont produits par le transport, il veut œuvrer à éliminer au cours des prochaines décennies, les émissions polluantes de nos véhicules. Promouvoir les véhicules électriques (VÉ). Longueuil s’inscrit dans cette mouvance et vise à devenir une référence en matière d’électrification des transports.

Le Québec a tout à y gagner. Ce sont 15 G$ par année qui ne quitteraient plus le Québec. Nos VÉ consommeront des kWh, épongeant ainsi les surplus d’Hydro-Québec. C’est réalisable et souhaitable. L’air de nos villes en serait amélioré.

Guignolées et «dignité de vivre»: le vert de l’espérance

Les multiples guignolées et cueillettes pour paniers de Noël font de décembre un mois d’espérance pour les plus démunis. Ces cueillettes deviennent une nécessité tout au long de l’année pour un nombre de plus en plus grand de familles, particulièrement en ces temps de politique d’austérité du gouvernement Couillard.

Après s’être coordonné autour de la «dignité de mourir», il faut maintenant souhaiter que nos politiciens se coordonnent autour de la «dignité de vivre» et s’attaquent à la pauvreté. Un revenu minimum garanti, que Michel Chartrand nommait revenu de citoyenneté, pourrait soulager la faim et réduire la pauvreté.

Souhaitons-nous que les États combattent les Paradis fiscaux, avant la fin de nos jours, ainsi leurs déficits vont fondre.

Joyeux Noël à tous!

Un texte d'Alain Lavallée.