Actualités
Éducation

«Nous serons prêts à la rentrée en septembre, peu importe la forme qu’elle prendra»

le mardi 02 juin 2020
Modifié à 15 h 28 min le 09 juin 2020
Par Audrey Leduc-Brodeur

aleduc-brodeur@gravitemedia.com

La Commission scolaire Marie-Victorin (CSMV) se dit prête à toute éventualité en vue de la rentrée des classes en septembre. D’ici là, elle conçoit que l’encadrement à distance n’est pas parfait, mais demande aux parents de faire preuve de souplesse et d’enlever de la pression sur leurs épaules. En entrevue avec Le Courrier du Sud, la directrice générale de la CSMV souligne le «caractère volatile» dans lequel son personnel doit évoluer depuis la fermeture des écoles le 12 mars dernier. Tout était en place pour accueillir de nouveau les élèves dans un environnement sécuritaire le 25 mai. «Nous avons été très vigilants. Nous étions préparés. Nous avons appris tous ensemble à travailler dans ce contexte, à coups d’essais et erreurs. Nous désirons maintenant rebondir à la rentrée», affirme Marie-Dominique Taillon. À défaut de pouvoir revoir leurs élèves en personne, les enseignants contactent chacun d’entre eux de façon hebdomadaire, précise la directrice générale. Les élèves vulnérables bénéficient d’un suivi plus serré. Pour illustrer la particularité de la situation, Mme Taillon raconte que les quelque 3500 enseignants ont appris à utiliser plusieurs plateformes différentes et qu’ils ont tous des préférences. «Nous travaillons à ce que tous les membres d’une même école utilisent la même pour que ce soit plus simple. Nous retiendrons la meilleure d’ici le 30 juin», explique-t-elle. Des attentes variées Mme Taillon reçoit des courriels et des appels de parents qui considèrent la charge de travail scolaire à la maison trop élevée, alors que d’autres estiment que leurs enfants ne sont pas suffisamment encadrés.

«Oui, la première journée d’enseignement à distance a tourné carré, mais nous sommes de plus en plus compétents. C’est une répétition générale pour la rentrée en septembre.» - Marie-Dominique Taillon, directrice générale de la CSMV
Aux premiers, elle les invite à ne pas se mettre trop de pression sur les épaules. «Ils se sentent mal et coupables, parce qu’ils ont l’impression de ne pas pouvoir accompagner leurs enfants dans tout ce qui est demandé», relate-t-elle. Aux seconds, elle leur fait remarquer qu’il est impossible pour les enseignants au secondaire, par exemple, d’offrir toute la matière normalement vue en classe. «Nos élèves ont quatre périodes de cours de 1h15 par jour. On ne peut pas s’attendre que les enseignants fassent cela sur une plateforme de conversation virtuelle», plaide celle qui reconnaît néanmoins que les professeurs doivent réapprendre leur stratégie d’enseignement. Pour y parvenir, ces derniers suivent une formation sur l’enseignement à distance, précise la directrice générale. «Nous sommes vraiment fiers de leur contribution. Nous avons des équipes engagées, même si elles doivent constamment se réinventer, convient-elle. Peu importe la forme qu’elle prendra, la rentrée sera «efficace et fluide». «Si on nous dit qu’elle se fera à temps plein en classe, nous serons prêts. Si on nous dit que ce sera une journée sur deux à la maison, nous serons prêts aussi. Tout le personnel sera équipé en tablettes et ordinateurs», assure-t-elle.