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OMHL : « Combien de naufragés faudra-t-il pour que Longueuil lance des bouées ? »

le vendredi 23 octobre 2020
Modifié à 15 h 49 min le 23 octobre 2020
Par Geneviève Michaud

gmichaud@gravitemedia.com

Faisant référence aux propos d’une employée qui qualifie l’organisation de «sous-marin percé», le conseiller municipal Jean-François Boivin se demande «combien de naufragés» seront nécessaires pour que la Ville de Longueuil intervienne à l’Office municipal d’habitation (OMHL). Plusieurs conseillers ont profité de leur temps de parole lors de la séance du 20 octobre pour exprimer leurs inquiétudes face à la situation qui prévaut à l’OMHL, où des dizaines de logements seraient toujours vacants en raison de graves problèmes internes dévoilés par Le Courrier du Sud. «On a appris qu’un climat malsain et toxique règne à l’OMHL, que le climat de travail dysfonctionnel serait responsable de dizaines de logements vacants, a rappelé le conseiller Michel Lanctôt qui, jusqu’en juillet dernier, siégeait au conseil d’administration de l’Office. Je me questionne à savoir si, dans le contexte actuel, l’Office est toujours en mesure d’accomplir adéquatement sa mission.» Indiquant que ses collègues avaient «droit à leurs opinions», la conseillère et présidente du conseil d’administration de l’OMHL Monique Bastien a invité M. Lanctôt à la plus grande prudence dans ce dossier. «Il y a toujours deux côtés à une médaille et quand il y a seulement un côté qui est cité dans un article de journal, il faut faire encore plus attention…» «Quand on a des dizaines de logements inoccupés, à mon avis, c’est un grave manquement à la mission de l’Office, a renchéri M. Lanctôt. C’est inacceptable, surtout dans le contexte actuel de la crise du logement. […] Devant la gravité des accusations, il ne fait aucune doute qu’une tutelle de la SHQ devrait être sérieusement envisagée.» Comptes à rendre «Oui il y a un conseil d’administration, oui il est autonome, mais comme élu, j’ai besoin de savoir que la Ville fait tout ce qu’elle peut pour assurer un service de qualité à nos citoyens, a quant à lui affirmé Jean-François Boivin. Après tout, via l’agglomération, on investit beaucoup d’argent chaque année [dans l’OMHL], de l’argent des taxes pour lequel on a des comptes à rendre.» «Je suis arrivé sur le C.A. [de l’OMHL] en début d’année, a de son côté indiqué Jacques Lemire. Il y a eu une rencontre en présentiel et tout le reste après s’est fait en vidéoconférence. J’avoue que ce n’était pas évident pour personne… Mais éventuellement, ça va se placer. Les journaux, c’est du sensationnalisme…» Logements en rénovations Tentant de calmer les inquiétudes de ses collègues, Monique Bastien les a invités à réécouter la période de questions, en début de séance, où elle répondait à une interrogation du Comité d’Actions Féministes de l’agglomération de Longueuil (CAFAL) sur les logements vacants à l’OMHL. «La majorité de ces logements vacants nécessitent des rénovations majeures, d’autres des rénovations mineures. Tous les projets de rénovations ont été repoussés dans le temps à cause de la pandémie. Aussitôt que les logements seront rénovés, ils seront disponibles pour les gens qui sont sur la liste d’attente.»