Opinion
Tribune libre

Opinion: Détention Forcée et ponction de 2000$ aux voyageurs

le mercredi 17 mars 2021
Modifié à 12 h 50 min le 12 mars 2021

Depuis le 22 février, le Canada impose une détention forcée de trois jours et des frais de 2000$ à tout voyageur à l’arrivée. De plus, on l’a vu, leur sécurité n’est plus assurée dans des endroits isolés non surveillés non souhaités où ils sont forcés de rester à leurs frais. Des milliers de travailleurs saisonniers et équipes sportives Canada sont néanmoins exemptés de ces mesures. Mais pas tous les autres Canadiens, de souche ou d’autres origines, qui seront pénalisés au retour même si un membre de leur famille se meurt à l’étranger et requiert leur présence. En plus d’être discriminatoires, ces mesures sont injustes, abusives, liberticides et arbitraires et parfaitement contraires aux valeurs prônées fièrement à l’étranger par notre pays tels famille, justice, droits humains, équité, empathie… Comment et sur quelles bases peut-on exempter des milliers de travailleurs saisonniers ou équipes sportives, mais pas un citoyen au retour de visiter sa famille proche qui a un pronostic vital engagé, par exemple? Quel est donc ce pays ?  Est-ce là toute l’expression de nos belles valeurs prônées si fièrement partout dans le monde ? Ce matin, le centre de justice constitutionnel du Canada m'informe qu'il y a peut-être un moyen de demander une exemption en complétant un formulaire, mais il ne concerne que les Canadiens et étrangers qui viennent ici pour compassion mais pas les Canadiens qui doivent aller à l'étranger pour les mêmes raisons !!! Une autre discrimination ... Depuis le 2 février dernier, j'ai demandé á mon député de légiférer pour inclure ces cas familiaux médicaux humanitaires dans ces exemptions, comme cela a été fait pour les milliers de saisonniers ou sportifs ou étrangers rentrant chez nous, mais rien n’a été fait. Le rôle du gouvernement est déterminant. Cloîtrés et confinés, les Canadiens ont besoin de retrouver la confiance et la dignité placées dans leur gouvernement et cette situation est parfaitement inacceptable. Michel Teissedre, Brossard