Opinion - Lettre à la direction de l’école primaire Bourgeoys-Champagnat

Au nom de tous les parents ayant des enfants débutant la maternelle sous peu à votre établissement et en mon nom pour représenter ma petite nièce, je souhaite officiellement porter plainte dans le but de vous demander de réfléchir sur les procédures mises en place pour la COVID19 et l'entrée à l'école pour la maternelle. Je tiens tout d'abord à vous mentionner que la COVID-19 doit être prise au sérieux et je comprends que des précautions doivent être prises. Toutefois, vous semblez avoir oublié certains éléments et de ce fait, vous semblez avoir oublié le plus important : nos enfants. J'ai 36 ans. Quand j'étais petite, je souffrais d'anxiété généralisée. Jamais je n'aurais pu mettre les pieds à la maternelle si je n'avais pas été accompagnée par mes parents. Quand la journée terminait et que je voyais les enfants partir et que mes parents n'étaient pas là, je paniquais. J'étais en crise et je n'allais vraiment pas bien. Ma nièce souffre aussi d'anxiété généralisée. Pour sa première journée en maternelle, elle a besoin de ses parents pour la sécuriser. C'est une base que tous les enfants devraient avoir. Se sentir sécurisé. Le gouvernement a mis en place le port du masque, les désinfectants à main, la distanciation sociale de 2 mètres. N'est-ce pas suffisant comme mesures pour permettre à des enfants d'entrer en maternelle sans paniquer ? Pensons-nous vraiment à nos enfants en demandant aux parents de ne pas rentrer à l'école pour leur première journée ? Ne prenez-vous pas en considération que plusieurs parents sont mécontents par vos exigences? Pourquoi ne pas revoir vos procédures si les parents sont insatisfaits ? N'avez-vous pas à cœur la satisfaction des parents d'élèves ? Il va sans dire que cette lettre sera transmise au Centre de Service Scolaire Marie-Victorin (CSSMV), à notre députée Mme Catherine Fournier ainsi qu'à M. François Legault. Il est aberrant d'exagérer des mesures et d'instaurer chez nos enfants de l'anxiété et de l'insécurité. Je veux que ma nièce passe une belle première journée à l'école car cette première journée lui sera gravée à vie en tête. De plus, je tiens à souligner que le masque est exigée à partir de la 5e année et qu'il est extrêmement désagréable de "fortement recommander" le masque à la maternelle. Inconsciemment, vous favorisez une pression sociale et vous faite en sorte d'organiser plusieurs débats et de contestations de la part de parents. Je vous demande de permettre des exceptions et de permettre aux enfants d'être bien et de se sentir en sécurité. Les parents ont le droit de ne pas s'inquiéter pour leurs enfants. Je ne m'attends pas à ce que cette lettre change votre perception. Il est important pour moi de me faire entendre et défendre les droits de ma nièce tout comme les droits de milliers d'enfants qui méritent une rentrée inoubliable. Je vous prie donc de revenir en arrière et de vous rappeler votre premier jour à la maternelle. J'ai 36 ans et je m'en rappelle. Alors j'ose croire que vous tenterez de vous rappeler les émotions qui vous habitaient à ce moment précis. Et si on se responsabilisait en se désinfectant les mains tout en permettant aux jeunes de la maternelle d'être avec leur parent ? Ne pourrait-on pas être fier de prendre au sérieux la COVID et de rendre nos enfants heureux de leur première journée ? À réfléchir. Joannie Lefebvre Lavallée