Actualités

Opposition absente des séances extraordinaires: la mairesse fera appel à la CMQ

le jeudi 21 juin 2018
Modifié à 14 h 25 min le 21 juin 2018
Par Ali Dostie

adostie@gravitemedia.com

La mairesse fera appel à la Commission municipale du Québec pour qu’une enquête soit faite sur le comportement de l’opposition. Deux fois plutôt qu’une cette semaine, l’opposition officielle ne s’est pas pointée à une séance du conseil extraordinaire qui devait traiter de la reprise du travail des commissions locales. Les élus de Longueuil Citoyen étaient absents de la salle du conseil le matin du 20 juin, alors que devait avoir lieu la séance extraordinaire qu’ils avaient demandé à la mairesse de convoquer, après que le comité exécutif ait suspendu le travail des commissions locales pour revoir leurs mandats et leur fonctionnement. Le quorum n’étant pas atteint, la séance n’a pu avoir lieu. Les élus d’Action Longueuil, tous présents, ainsi que la conseillère indépendante Nathalie Boisclair et le président du conseil Jonathan Tabarah, ont dû attendre 30 minutes avant de prendre une décision quant à la suite des choses. Il a alors été proposé par Nathalie Boisclair et Éric Beaulieu de reprendre la séance le lendemain à 13h. Le même scénario s’est alors répété et la séance extraordinaire a été annulée. La mairesse fait appel à la CMQ Au terme des 30 minutes de silence, la mairesse Sylvie Parent a rappelé que le rôle premier d’un élu est d’assister aux séances du conseil lorsqu’il y a convocation. «Plusieurs élus qui ne sont pas en vacances ont refusé de jouer leur rôle, alors je vous annonce que je vais poser des gestes concrets dans les jours à venir pour que ces élus soient recentrés sur leur rôle premier.» Elle compte ainsi s’adresser à la Commission municipale du Québec afin qu’il y ait enquête sur le comportement de l’opposition qui «prend en otage les citoyens et monopolise indûment l’administration municipale en convoquant des assemblées et en décidant par la suite de ne pas se présenter», a-t-elle dénoncé. Mme Parent dit ainsi mettre «fin à la récréation» et a décidé de ne pas remettre la séance à une journée ultérieure. «Les élus de l’opposition ont assez gaspillé le temps de l’administration municipale et l’argent des citoyens. Si des élus veulent soumettre des sujets au conseil, ils le feront en vertu de la procédure normale», a-t-elle ajouté. Problème de disponibilité? Tous les élus avaient été avisés le 15 juin à midi que la séance extraordinaire devait se tenir le 20 juin. À ce moment, personne de l’opposition n’avait signifié à la mairesse ou à un membre de son entourage que certains élus ne pourraient être présents. Du côté de l’entourage de la mairesse, on affirme de plus qu’il était impossible de connaître l’horaire et les périodes de vacances de chacun des élus. On précise de plus que la proposition initiale de l’opposition de tenir une rencontre le 26 juin à 9h aurait été impossible, le comité exécutif se rencontrant chaque mardi matin. Pourtant, le 19 juin à 16h, l’opposition officielle demandait à la mairesse que la séance extraordinaire soit plutôt tenue entre le 26 et le 29 juin, certains élus ne pouvant être présents à la séance du 20 juin. Cette préférence pour le 26 juin avait été signifiée dans leur demande initiale de convocation, sans que la raison en soit précisée. Du côté de l’opposition, on ne peut expliquer ce délai dans l’avis d’absence des élus. On souligne simplement que la date du 26 juin avait initialement été proposée. On tient néanmoins la mairesse responsable de cette situation, lui reprochant un «entêtement excessif» et de faire fi de la majorité des élus. «La mairesse savait sciemment que la majorité des élus serait absente, d’indiquer Xavier Léger. Elle doit réaliser qu’elle est minoritaire et doit se concerter avec les élus pour s’assurer du bon fonctionnement des convocations et des séances du conseil.» À cet égard, l’opposition a laissé une note à la mairesse lors de l’assemblée du 21 juin, afin de réitérer sa demande pour la tenue d’une séance entre les 26 et 29 juin. «Les enjeux invitent à ce que la majorité des élus soient présents, indique la note. Sachez que nous ne nous amusons pas à jouer aux absents, nous souhaitons tout simplement que vous vous concertiez avec nous.» Nouveau comité En suspendant le travail des commissions, Sylvie Parent souhaitait revoir le fonctionnement, le mandat et la composition de celles-ci, en espérant arriver à une entente commune avec l’ensemble des élus, à adopter le 3 juillet. Dans les circonstances, il est peu probable que les élus parviennent à une entente d’ici cette date. Le comité exécutif traitera donc des demandes prioritaires qui devaient être abordées par les commissions. La mairesse a de plus annoncé la formation d’un nouveau comité d’élus provenant de toutes les formations politiques qui se penchera sur le nouveau cadre de travail des commissions qui, espère-t-elle, pourra être adopté en août. «Il est primordial que le travail des commissions soit en lien avec les orientations consensuelles données à l’administration municipale, conformément aux travaux amorcés le 23 mars dernier sur le Plan municipal», a-t-elle conclu.