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Parc Michel-Chartrand : une soixantaine de cerfs, selon une « expertise indépendante »

le mercredi 16 novembre 2022
Modifié à 13 h 43 min le 16 novembre 2022
Par Sylvain Daignault, Initiative de journalisme local

sdaignault@gravitemedia.com

Selon un recomptage effectué par une compagnie embauchée par Sauvetage Animal, le nombre de cerfs au parc Michel-Chartrand serait d’une soixantaine. (Photo: Le Courrier du Sud ‒ Denis Germain)

La question des cerfs au parc Michel-Chartrand a rebondi lors de la séance du conseil municipal de Longueuil du 15 novembre quand un citoyen, René Grignon, a fait état d’un recomptage des cerfs par un organisme indépendant qui arrive au nombre d’une soixantaine, loin du chiffre de plus d’une centaine avancé par la Ville. 

M. Grignon a indiqué que lui et d’autres citoyens qui nourrissent les cerfs ont compté à l’œil une soixantaine de cerfs l’an passé au parc Michel-Chartrand. «La semaine passée, une compagnie experte avec du matériel à la fine pointe a compté elle aussi une soixantaine de cerfs», a-t-il signifié. 

Selon M. Grignon, le problème est donc beaucoup moins grand que la Ville ne le laisse entendre.

Sauvetage Animal Rescue annonçait il y a quelques semaines qu’un recomptage serait fait par une compagnie spécialisée dans le domaine. Selon M. Grignon, l’opération s’est effectuée au moyen de drones à différents moments. 

Devant ces chiffres, M. Grignon a tendu la main à la Ville. «Si la Ville perd et que le juge dit : «vous en déménagez trente et en gardez une trentaine», à ce moment, on est prêt à collaborer avec vous et à continuer à les nourrir, si vous fournissez la moulée par exemple», de lancer M. Grignon.

La Ville demeure sur ses positions
Conseiller de l’arrondissement du Vieux-Longueuil, Jonathan Tabarah a affirmé que la Ville de Longueuil allait toujours suivre les experts reconnus du gouvernement du Québec. «On ne va pas se fier à n’importe quel organisme qui apporterait des chiffres à la Ville de Longueuil», a-t-il souligné.

Le conseiller a répété que la Ville basait sa décision sur les recommandations du ministère de la Faune, des Forêts et des Parcs, du Comité d’éthique de l’Université de Montréal, du Comité des biologistes du Québec et de l’Ordre professionnel des médecins vétérinaires du Québec. 

M. Tabarah a rappelé que des milliers de cerfs étaient abattus chaque année dans des parcs du Québec afin de protéger l’équilibre écologique de ces parcs.

Le conseiller a également fermé la porte au déménagement éventuel des cerfs dans un autre parc ailleurs au Québec, en rappelant que cette mesure avait été refusée par le ministère de la Faune et par le Comité d’éthique.

Au moment de publier, Sauvetage Animal n'avait toujours pas retourné les appels du Courrier du Sud.

La Cour d’appel décidera le 25 novembre si elle entend la cause de la Société pour la prévention de la cruauté envers les animaux (SPCA) de Montréal et de l’entreprise Sauvetage Animal Rescue dans ce dossier.