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Pascan procède à de nouvelles coupes de services et d’emplois

le lundi 25 mai 2015
Modifié à 0 h 00 min le 25 mai 2015

Le transporteur aérien Pascan vient de procéder à de nouvelles suppressions de postes et revoit à la baisse la fréquence de ses vols régionaux.

Selon le président et fondateur de l'entreprise de Saint-Hubert, Serge Charron, ces changements étaient devenus nécessaires pour assurer la viabilité de l'entreprise.

«On a gardé les mêmes villes de destination, mais on a réduit les fréquences des vols. Il y a donc moins de choix durant la journée pour se déplacer. On a dû retirer plusieurs avions et on a procédé au congédiement de plusieurs personnes, soit des pilotes, des mécaniciens et des agents de comptoir», a expliqué M. Charron au Courrier du Sud, le 13 mai.

Depuis la fin du mois d'avril, ce sont donc 75 postes qui ont été abolis chez Pascan. Le président explique ces coupes notamment par le ralentissement des activités minières et de l'économie du Québec qui est, comme on le sait, en période d'austérité.

Pascan avait aussi souffert de l'abandon du Plan Nord par le gourvernement Marois, en 2013, alors qu'elle avait investi plusieurs millions en prévision de nouveaux marchés.

Depuis deux ans, l'entreprise a vu son chiffre d'affaires baisser de 56 M$ à 43 M$.

Plusieurs villes auparavant desservies par le transporteur ont été abandonnées ces dernières années pour les vols réguliers, notamment Bathurst, Havre-Saint-Pierre, Roberval, Alma et Mirabel.

M. Charron se dit quand même confiant que le développement futur de l'aéroport de Saint-Hubert viendra consolider la valeur de l'entreprise.

Pas d'aide du gouvernement, pour l'instant

La députée de Vachon, Martine Ouellet, a récemment demandé au gouvernement Couillard d'intervenir pour aider l'entreprise, mais aucune annonce n’a été faite depuis, selon Serge Charron.

Lors d'une entrevue à La Presse Affaires à la fin du mois d'avril, l'attachée de presse du ministre des Transports Robert Poëti a indiqué que le ministère ne disposait d'aucun programme lui permettant de venir en aide à Pascan.

En décembre, l'entreprise a obtenu 6 M$ sous forme d'emprunts bancaires de la Banque du Canada et d'Investissement Québec.