Actualités
Justice
Faits divers

Pédophilie: André Thibeault coupable sur toute la ligne

le mardi 28 mai 2019
Modifié à 15 h 23 min le 23 octobre 2019
Par Denis Bourbonnais

dbourbonnais@gravitemedia.com

André Thibeault a reconnu sa culpabilité en lien avec 6 nouveaux chefs d’accusation qui pesaient contre lui en matière de crimes à caractère sexuel perpétrés à l’endroit de jeunes adolescents, le 24 mai, au palais de justice de Valleyfield. À LIRE AUSSI: 33 mois de prison pour le pédophile André Thibeault L'homme de 69 ans avait déjà plaidé coupable en janvier à quatre chefs d’accusation en rapport avec des agressions sexuelles commises envers un garçon en 1994 et 1995. En attente de sa sentence, il a été arrêté en avril par les policiers de la Sûreté du Québec lorsque d’autres victimes alléguées au cours des années 1983 à 1985 ont dénoncé les actes répréhensibles de l’ancien moniteur de conduite automobile et entraîneur de hockey. En tout et partout, 10 chefs d’accusation touchant 7 victimes feront l’objet d’une sentence unique qui sera prononcée par la juge Marie-Chantal Doucet lors du retour d’André Thibeault devant le tribunal, le 6 septembre. La procureure du Directeur des poursuites criminelles et pénales, Me Kim Émond, a indiqué au Journal Saint-François qu’un rapport présentenciel ainsi qu’un rapport sexologique de l’Institut Pinel seront produits avant la nouvelle comparution du prévenu. André Thibeault, qui était représenté par Me Martine Thibodeau lorsque le juge Doucet lui a montré le chemin du pénitencier, le 11 avril, a changé d’avocat et a décidé de recourir aux services de Me Jean-François Benoit. Il est maintenant possible qu’une suggestion commune émanant des deux procureurs dans ce dossier soit soumise à la juge Marie-Chantal Doucet. Le prédateur sexuel n’avait pu reprendre sa liberté à la suite des révélations troublantes faites par de nouvelles victimes et rendues public en cour par la procureure Me Kim Émond. La juge Doucet s’était référée à la sentence prononcée en Cour supérieure à l’endroit de l’ex-entraîneur de ski Bertrand Charest pour justifier sa décision de s’objecter à la remise en liberté de l’homme qui a habité à Salaberry-de-Valleyfield et Mercier avant de s’établir à Drummondville. «L’intégrité sexuelle de multiples victimes a été atteinte. Vous avez posé des gestes aussi inclusifs que la masturbation et la fellation. Je sais que votre vie vient de changer drastiquement mais je n’ai pas le choix», avait fait valoir la juge Marie-Chantal Doucet, le 11 avril. Six semaines plus tard, soit vendredi dernier, c’est un homme repentant dans le box de la salle de cour qui a admis qu’il devait payer pour ses erreurs.